Les munitions explosives tuent des Syriens
Alors que trois familles dans l’est d’Alep et la campagne de Deir ez-Zor pansent leurs plaies, mi-mai de l’année dernière, après que certains de leurs enfants aient été gravement blessés à la suite de l’explosion de mines terrestres, le bilan du dernier mois de mai a enregistré selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme la mort et la blessure de 8 autres personnes, dont 5 enfants, dans une comptabilisation qui s’alourdit chaque jour en raison de la pollution de l’environnement syrien par des munitions explosives, parmi les décombres de la guerre qui ont détruit les fondements de la vie et de la subsistance dans ces zones.
Dans les rapports les plus récents de l’observatoire, environ 102 civils ont perdu la vie au cours des quatre premiers mois de cette année, suite à des blessures causées par des bombes et des engins explosifs, dans les zones sous le contrôle de l’opposition, dont environ 52 enfants et femmes, en plus de 116 personnes gravement blessées, parmi lesquelles 13 femmes et 59 enfants.
La tragédie de la perte multiple d’enfants
Au début du soulèvement populaire, la ville de Binnish, dans le nord de la Syrie à environ 7 kilomètres du centre-ville d’Idleb, a connu un mouvement de protestation pacifique remarquable. Cependant, avec l’intensification du conflit, la ville -comme d’autres soumises au contrôle de l’opposition- a été soumise à des bombardements aériens violents de l’armée de l’air syrienne, menant à la mort de centaines de civils.
Cependant, le calme relatif qui est revenu après que la ville soit entrée aux côtés d’autres villes dans un accord connu sous le nom de cessez-le-feu « Zabadani-Kafraya et Al-Fu’ah », a incité le citoyen Abou Hassan Al-Sarmini à s’y réfugier fin 2022 avec sa famille de 5 membres en quête de sécurité, après que sa maison dans une ville voisine ait subi de graves dommages suite à une attaque aérienne menée par des avions de combat.
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