Le blocage commerçant turc envers Israël indigne Tel Aviv
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a provoqué une vive colère du côté israélien suite à ses déclarations sur l’interdiction des relations commerciales turco-israéliennes. En réaction, des responsables israéliens, dont le ministre des Affaires étrangères Israel Katz, ont accusé Erdogan d’inciter à l’antisémitisme. Cependant, Katz a souligné qu’Israël n’avait pas l’intention de rompre ou de réduire ses relations diplomatiques avec Ankara.
La journaliste du journal israélien « Maariv », Anna Brasky, a rapporté que lors d’une réunion du Comité des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset (le Parlement israélien), Katz a exprimé sa volonté de réduire voire d’annuler les relations économiques avec la Turquie, en envisageant 4 alternatives économiques incluant l’Égypte, la Grèce, l’Inde et la Chine.
Impact économique plutôt que diplomatique
Katz a clairement spécifié qu’il ne souhaitait pas nuire aux relations diplomatiques entre les deux pays, affirmant qu’Israël tenait à maintenir les relations diplomatiques avec la Turquie et que « couper ou réduire ces relations n’étaient pas à l’ordre du jour ».
Le ministre a également critiqué Erdogan sur les réseaux sociaux en réponse à « ses décisions et déclarations hostiles envers Israël », disant aux membres du Comité des Affaires étrangères et de la Défense que « Erdogan lui envoie constamment des messages lui demandant d’arrêter de tweeter en turc, car cela porte préjudice à son image intérieure ».
En avril dernier, la Turquie a annoncé la suspension des relations commerciales avec Israël, incluant l’interdiction d’importer et d’exporter tout bien. Selon l’annonce turque, cette interdiction restera en vigueur tant qu’Israël n’autorisera pas l’entrée d’aides humanitaires à Gaza sans restrictions.
Le ministre turc du Commerce, Omar Bilal, a précisé que la suspension des relations commerciales avec Israël se poursuivra jusqu’à ce qu’un cessez-le-feu total soit mis en œuvre dans la bande de Gaza.