Les ONG alertent sur la situation catastrophique à Gaza
Les responsables des institutions internationales sonnent l’alarme en raison de la situation humanitaire catastrophique que vivent les Palestiniens dans la bande de Gaza, mettant en garde contre le risque de famine et de maladies mortelles menaçant la vie des populations.
Selon Martin Griffiths, le sous-secrétaire général aux affaires humanitaires des Nations unies, la moitié de la population de la bande de Gaza risque de faire face à la mort et à la famine d’ici la mi-juillet.
Griffiths a déclaré dans un communiqué que « les conflits au Soudan et à Gaza échappent à tout contrôle, poussant des millions de personnes au bord de la famine ».
Il a souligné que « les obstacles techniques empêchent la déclaration de famines (à Gaza et au Soudan), où les gens meurent actuellement de faim » dans ces régions.
« À Gaza, on s’attend à ce que la moitié de la population, soit plus d’un million de personnes, soit confrontée à la mort et à la famine d’ici la mi-juillet prochain ».
Des conditions similaires à la famine
De son côté, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré aujourd’hui que de nombreux habitants de Gaza font face à « un niveau catastrophique de famine et à des conditions similaires à la famine ».
Il a ajouté que « des rapports indiquent une augmentation de la livraison de denrées alimentaires, mais il n’y a actuellement aucune preuve que les personnes ayant le plus besoin reçoivent la quantité et la qualité appropriées de nourriture ».
Ghebreyesus a déclaré que plus de 8 000 enfants de moins de cinq ans ont été diagnostiqués et traités pour une malnutrition sévère, dont 1 600 enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère.
« Il n’y a que deux centres de traitement de la malnutrition sévère qui peuvent être exploités en raison du manque de sécurité et d’accès… Notre incapacité à fournir des services de santé en toute sécurité, combinée à la pénurie d’eau potable et d’assainissement, aggrave considérablement les risques pour les enfants de souffrir de malnutrition ».
Condmanation de Hamas
De son côté, le mouvement de résistance islamique, Hamas, a condamné aujourd’hui « la politique de la famine » utilisée par l’occupation israélienne, appelant les pays arabes et islamiques à faire pression pour ouvrir les passages et fournir de l’aide.
Selon un communiqué du mouvement, « la politique de la famine est une aggravation du crime de génocide, et il incombe aux pays arabes et islamiques de faire pression pour ouvrir les passages et fournir de l’aide ».
Le communiqué indique que « l’utilisation de la famine par l’occupation criminelle comme arme pendant cette agression fasciste est un crime de guerre manifeste, confirmant sa poursuite du crime de génocide contre notre peuple palestinien dans la bande de Gaza, à travers des bombardements, des massacres et la famine, sous les yeux et les oreilles du monde entier, en violation flagrante de toutes les lois internationales ».
Depuis le 7 octobre dernier, Israël mène une guerre destructrice contre Gaza, qui a fait environ 122 000 Palestiniens entre morts et blessés, la plupart étant des enfants et des femmes, et plus de 10 000 personnes sont portées disparues.
Israël poursuit sa guerre contre Gaza, malgré deux résolutions du Conseil de sécurité pour un cessez-le-feu immédiat et des ordonnances de la Cour internationale de justice pour mettre fin à l’occupation de Rafah (sud) et prendre des mesures pour prévenir un génocide, ainsi que pour améliorer la situation humanitaire désastreuse dans le secteur.