Sommaire
Entité sioniste réduit de 35 millions de dollars les fonds palestiniens
Le ministre israélien des Finances, [B’Tselem Smotrich](/encyclopedia/2024/1/8/%D8%A8%D8%AA%D8%B3%D9%84%D8%A6%D9%8A%D9%84-%D8%B3%D9%85%D9%88%D8%AA%D8%B1%D9%8A%D8%B4-%D8%B3%D9%8A%D8%A7%D8%B3%D9%8A-%D8%B5%D9%86%D8%B9%D8%AA%D9%87-%D8%A7%D9%84%D9%85%D8%AF%D8%A7%D8%B1%D8%B3), a ordonné la déduction de 130 millions de shekels (environ 35 millions de dollars) des recettes fiscales destinées à l’Autorité palestinienne, transférant ces montants à 28 familles israéliennes affirmant que des membres de celles-ci ont été tués dans des attaques palestiniennes, selon les médias israéliens.
Par cette décision, Smotrich permet la mise en œuvre rétroactive de dizaines de dispositions légales restées inactives pendant des années, certaines datant de 20 ans, rapporte le journal « Israel Hayom ».
Certaines sommes, allant jusqu’à des millions, seront versées à chaque famille dans les prochains jours, selon le même média.
La décision de Smotrich découle du refus de l’Autorité palestinienne de verser des indemnités aux familles (prétendant avoir perdu des membres) alors que les tribunaux israéliens l’ont ordonné, a-t-on ajouté.
Le ministère israélien des Finances a indiqué que la décision de Smotrich ouvre la voie à une saisie des fonds de l’Autorité palestinienne, ce qui pourrait entraîner une nouvelle vague de poursuites judiciaires à son encontre.
Crise financière cruciale
Cette décision est la dernière d’une série d’actions prises par Smotrich au cours des derniers mois, plongeant l’Autorité palestinienne dans une crise financière étouffante.
L’Autorité palestinienne n’a pas encore commenté la décision, qualifiant généralement les mesures israéliennes de « piraterie ».
Le 23 mai dernier, la Banque mondiale a averti que « la situation financière de l’Autorité palestinienne s’était fortement détériorée au cours des trois derniers mois, augmentant considérablement les risques d’effondrement financier public ».
Les recettes fiscales sont les impôts payés par les Palestiniens sur les biens importés d'[Entité sioniste](/encyclopedia/2010/12/15/%D8%A5%D8%B3%D8%B1%D8%A7%D8%A6%D9%8A%D9%84) ou par les postes frontaliers israéliens, s’élevant en moyenne à 220 millions de dollars par mois.
Le gouvernement palestinien utilise principalement les recettes fiscales pour payer les salaires des fonctionnaires publics, représentant 65 % de ses recettes financières totales.
Répercussions de la décision
En 2019, Entité sioniste a décidé de déduire 600 millions de shekels (165 millions de dollars) par an des recettes fiscales, en échange des allocations mensuelles versées par l’Autorité palestinienne aux prisonniers et aux libérés.
Ce montant a été porté à une moyenne de 700 millions de shekels par an (195 millions de dollars) et depuis novembre 2021, l’Autorité n’a pas pu verser les salaires des fonctionnaires publics intégralement, mais seulement entre 50 et 90% des salaires mensuels.
Le service de sécurité intérieure israélien, le Shin Bet, avait précédemment averti d’un « effondrement » de l’Autorité palestinienne si la crise financière persistait, mais Smotrich a réaffirmé son engagement à retenir et à déduire les fonds palestiniens comme l’une des conséquences de la guerre dans la bande de [Gaza](/encyclopedia/2014/11/19/%D8%BA%D8%B2%D8%A9).