Sommaire
# Feu vert pour le test du super missile SpaceX
L’administration fédérale de l’aviation américaine a accordé, hier mardi, une licence à la société SpaceX pour lancer son quatrième vol d’essai du système de fusée géant « Starship ». Cette mission expérimentale représente une étape cruciale dans le développement d’un système d’atterrissage et de lancement spatial sur des corps célestes tels que la Lune.
Introduction
SpaceX, détenue par le milliardaire Elon Musk, prévoit de lancer le système « Starship » demain, jeudi 6 juin, à midi GMT, depuis la plateforme de lancement située au Texas, aux États-Unis.
Détails du lancement
- Système à deux étages : Le système « Starship » est constitué de deux étages : le lanceur « Super Heavy » qui permet de soulever les engins spatiaux et charges utiles depuis la Terre vers l’espace, et le véhicule spatial « Starship » lui-même, qui possède son propre système de propulsion après la séparation des deux modules.
- Dimensions : Ensemble, les deux parties mesurent environ 122 mètres de haut et pèsent jusqu’à 5000 tonnes.
- Réutilisabilité : Les ingénieurs ont conçu ce système pour être entièrement réutilisable, marquant un tournant significatif dans le domaine des fusées et des engins spatiaux en termes de coûts et de réduction de la pollution spatiale et terrestre.
Le véhicule spatial « Starship » est un candidat majeur du programme Artemis de la NASA, visant à ramener des humains sur la Lune après une longue absence depuis 1972. « Starship » sera en compétition directe avec le système de lancement spatial « SLS » de la NASA, qui est le principal lanceur prévu pour transporter des astronautes sur la surface lunaire dans les deux prochaines années.
Implications pour la mission Artemis
SpaceX, sous la direction de son fondateur Elon Musk, a surmonté des obstacles techniques majeurs lors des trois premiers essais. Ces tests, commencés en avril 2023 avec l’explosion du lanceur après quelques minutes de vol, se sont poursuivis avec la récente destruction de « Starship » lors de son retour dans l’atmosphère en mars dernier.
Développement par le biais des échecs
Cette approche s’inscrit dans la politique de développement de l’entreprise appelée « test pour atteindre l’échec », une méthode qui permet d’obtenir des données plus précises sur la résistance du produit (ou du système) et sa capacité à surmonter des points critiques en conditions réelles.
Le prochain lancement sera similaire au précédent : la fusée « Super Heavy » dotée de 33 moteurs « Raptor » portera le véhicule spatial « Starship ». Une fois la séparation atteinte, le lanceur retournera sur Terre pour un atterrissage doux dans le golfe du Mexique, tandis que « Starship » tentera d’entrer dans une orbite basse avant de réintégrer l’atmosphère pour tester sa résilience à la chaleur intense, un point critique qui a provoqué l’échec du dernier test.
Le prochain essai
Elon Musk a commenté sur sa page X dimanche dernier : « L’objectif principal de cette mission est de pénétrer plus profondément dans l’atmosphère lors de la rentrée, en testant le transfert de chaleur à ses niveaux maximaux. »
Pour ce faire, les scientifiques ont ajouté des tuiles noires à la surface externe du véhicule spatial afin de l’isoler de la chaleur élevée lorsqu’il traverse l’atmosphère à des vitesses supérieures à celle du son.