Liban arrête tireur après attaque contre ambassade US à Beyrouth
Un tireur qui a ouvert le feu sur l’ambassade des États-Unis à Beyrouth a été arrêté après avoir été blessé par des tirs de riposte.
L’attaque contre l’ambassade, survenue mercredi matin, a été perpétrée par un ressortissant syrien, selon l’armée libanaise. Cet incident survient dans un contexte de tensions accrues dans toute la région alors qu’Entité sioniste continue sa guerre à Gaza.
L’agresseur, blessé lors d’une fusillade avec des soldats, a été arrêté et transporté à l’hôpital. L’armée a déclaré dans un communiqué sur X que l’attaquant était un ressortissant syrien et que l’incident faisait l’objet d’une enquête.
![Vue générale d’une partie du complexe de l’ambassade des États-Unis à Aukar, une banlieue nord de Beyrouth](https://aljazeera.net/wp-content/uploads/2024/06/AP24157324177674-1717578829.jpg?w=770&resize=770%2C513)
Une photo circulant sur les réseaux sociaux montre un homme ensanglanté portant un gilet avec « État islamique » écrit dessus en arabe et les initiales anglaises « IS ».
Rapportant depuis l’extérieur de l’ambassade, Zeina Khodr d’Al Jazeera a noté la « présence sécuritaire lourde », l’armée libanaise ne permettant à personne d’entrer dans le complexe.
L’ambassade, située dans la banlieue nord de la ville d’Awkar, a déclaré que des « tirs d’armes légères » avaient été signalés à 8h34 (05h34 GMT) « à proximité de l’entrée » du bâtiment. Elle a ajouté que le personnel de l’ambassade était « en sécurité ».
À 8h34 heure locale, des tirs d’armes légères ont été signalés à proximité de l’entrée de l’ambassade des États-Unis. Grâce à la réaction rapide de la LAF, de l’ISF et de notre équipe de sécurité de l’ambassade, notre installation et notre équipe sont en sécurité. Les enquêtes sont en cours et nous sommes en contact étroit…
— Ambassade des États-Unis à Beyrouth (@usembassybeirut) 5 juin 2024
Les médias locaux ont rapporté que la fusillade a duré près d’une demi-heure. Un membre de l’équipe de sécurité de l’ambassade aurait été blessé, tandis que l’armée fouillait la zone à la recherche de tout autre attaquant potentiel, selon une source de sécurité s’exprimant auprès de l’agence Reuters.
Des sources de la sécurité libanaise ont suggéré que l’attaquant arrêté pourrait ne pas avoir agi seul, a déclaré Khodr. Les autorités ont suggéré que jusqu’à quatre autres hommes armés pourraient avoir été impliqués dans l’attaque.
![Officiers de police libanais vérifient un homme sur une moto près de l’ambassade américaine](https://aljazeera.net/wp-content/uploads/2024/06/2024-06-05T071302Z_1695761943_RC2V48A0DSNX_RTRMADP_3_LEBANON-SECURITY-USA-1717578742.jpg?w=770&resize=770%2C492)
Colère
L’ambassade se trouve au nord de Beyrouth, dans une zone hautement sécurisée avec de nombreux points de contrôle sur la route menant à l’entrée. Elle y a été déplacée après une attaque suicide en 1983 qui a tué 63 personnes.
La tension est forte au Liban depuis que la guerre d’Entité sioniste à Gaza a commencé en octobre. Le groupe armé Hezbollah, lié à l’Iran, s’est engagé dans des attaques mutuelles avec Entité sioniste à la frontière sud du pays.
En septembre dernier, un tireur a ouvert le feu sur l’ambassade des États-Unis, sans faire de victime. La police libanaise avait alors déclaré que l’attaquant était un livreur cherchant à se venger de sa prétendue humiliation par le personnel de sécurité.
![Forces de l’armée libanaise déployées près de l’ambassade américaine à Beyrouth](https://aljazeera.net/wp-content/uploads/2024/06/AFP__20240605__34VB7FT__v1__Preview__LebanonUsPoliticsAttackDiplomacy-1717578850.jpg?w=770&resize=770%2C513)
Cette fusillade a coïncidé avec l’anniversaire d’un attentat à la voiture piégée meurtrier en septembre 1984 devant l’annexe de l’ambassade des États-Unis à Beyrouth qui a tué au moins 20 personnes et que les États-Unis ont imputé au Hezbollah.
En octobre dernier, des centaines de manifestants se sont rassemblés devant l’ambassade pour manifester aux premiers jours de la guerre de Gaza, et les forces de sécurité libanaises ont utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour les repousser.
Les groupes liés à l’Iran en Syrie et au Yémen ont également maintenu un conflit de faible intensité avec les forces israéliennes.
« Il est encore trop tôt pour dire quelle était la motivation des attaques. Il n’y a pas eu de revendication de responsabilité », a déclaré Khodr. « Depuis que la guerre de Gaza a éclaté en octobre, nous avons vu des manifestations violentes dans cette zone, des gens essayant de se rendre à l’ambassade, des gens exprimant leur colère contre l’administration américaine », a noté la correspondante.