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Engagement de l’OMS pour une meilleure prévention des futures pandémies
Réunis à Genève, les délégués de l’Assemblée mondiale de la santé (AMS) se sont accordés un délai supplémentaire d’un an pour finaliser un accord de prévention des pandémies, en discussion depuis plus de deux ans. Cet engagement marque une étape cruciale dans la lutte mondiale contre les futures crises sanitaires et reflète l’importance de la coopération internationale.
Réforme du Règlement sanitaire international (RSI)
L’AMS a également adopté des amendements au Règlement sanitaire international (RSI), introduisant le concept d' »urgence pandémique » et renforçant les principes de solidarité et d’équité. Selon Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ces décisions démontrent la volonté des États de protéger la population mondiale des futures urgences sanitaires.
La réforme du RSI vise à améliorer la capacité de réponse globale face aux crises sanitaires en facilitant une action collective rapide et coordonnée. Les nouvelles dispositions incluent des mécanismes pour une meilleure détection précoce des menaces pandémiques, la communication transparente entre les États membres et le soutien aux pays en développement pour renforcer leurs systèmes de santé.
Pressions politiques et défis
Les pays africains ont exprimé le souhait de conclure les négociations d’ici la fin de l’année, craignant une réélection de Donald Trump en novembre, qui pourrait compliquer les relations avec l’OMS. Malgré ces défis, Tedros Adhanom Ghebreyesus reste optimiste quant à une issue favorable des négociations.
Cette situation met en lumière les tensions politiques qui entourent les discussions sur la prévention des pandémies. Les divergences d’intérêts entre les différents pays et les priorités nationales rendent les négociations complexes. Cependant, l’urgence de la situation et les leçons tirées de la crise du Covid-19 imposent un compromis pour garantir une réponse efficace aux futures pandémies.
Leçons de la crise sanitaire
L’initiative de ces négociations remonte à décembre 2021, en pleine crise sanitaire mondiale due au Covid-19. Les pays de l’OMS avaient alors décidé de lancer des discussions sur un accord contraignant pour la prévention et la réponse aux pandémies. Cependant, des divergences persistent, notamment sur le partage des savoir-faire et l’accès aux technologies et financements nécessaires pour combattre les futures crises sanitaires.
La pandémie de Covid-19 a souligné les faiblesses des systèmes de santé à travers le monde, ainsi que l’importance de la coopération internationale et de la solidarité. Les pays ont appris que seuls des efforts conjoints pouvaient permettre de surmonter des crises d’une telle envergure. La mise en place de mécanismes de partage des informations, des ressources et des technologies est essentielle pour prévenir et gérer les pandémies futures.
Réactions et controverses
La mise à jour du RSI inclut désormais la déclaration d' »urgence pandémique » pour alerter les États et les opinions publiques avant qu’une crise sanitaire ne devienne incontrôlable. Malgré l’enthousiasme des délégués, des manifestations ont eu lieu devant le siège de l’ONU à Genève, critiquant l’OMS et les vaccins. Mike Ryan, numéro deux de l’OMS, a souligné l’importance d’un débat basé sur les faits, tout en affirmant que toutes les voix doivent être entendues.
Les critiques soulignent les défis que rencontre l’OMS dans la gestion des crises sanitaires et mettent en question l’efficacité des approches adoptées jusqu’à présent. Les manifestations révèlent également les méfiances envers les institutions internationales et les réponses sanitaires globales, un obstacle supplémentaire pour l’OMS qui doit naviguer entre science, politique et opinion publique.
Cependant, l’OMS continue de travailler pour un accord final qui, une fois adopté, pourrait empêcher la répétition des ravages causés par des pandémies comme le Covid-19. Cette ambition souligne l’importance de l’engagement collectif pour protéger la santé mondiale et renforcer les capacités des systèmes de santé à répondre rapidement et efficacement aux crises.