# Des arrestations à Vienne et dispersion de manif pro-Gaza à Bruxelles
Arrestations à Vienne
La police autrichienne a arrêté 16 étudiants mercredi devant l’Université technique de Vienne lors de leur sit-in en soutien à la Palestine. De son côté, la police belge a utilisé des canons à eau et des gaz lacrymogènes pour disperser une manifestation en soutien à Gaza devant l’ambassade israélienne à Bruxelles.
Selon l’agence Anadolu, les étudiants de l’Université technique de Vienne ont installé des tentes dans le jardin de l’université pour protester contre les attaques israéliennes continues depuis environ 8 mois à Gaza. La police autrichienne est intervenue pour disperser le sit-in étudiant et a arrêté 16 étudiants.
La police de Vienne a publié un communiqué via ses réseaux sociaux, déclarant qu’un groupe de soutiens à la Palestine avait organisé une manifestation devant l’université sans notification préalable. Elle a affirmé que la manifestation avait le potentiel de troubler l’ordre public et qu’elle avait dû intervenir à cause de l’utilisation du slogan « l’Intifada », interdit dans le pays.
![Police dispersant un sit-in à Vienne](https://aljazeera.net/wp-content/uploads/2024/05/doc-34u92ge-1717027935.jpg?w=770&resize=770%2C489)
Le mouvement étudiant a commencé le 18 avril dernier avec un sit-in sur le campus de l’Université Columbia à New York, demandant à l’administration d’arrêter ses collaborations académiques avec les universités israéliennes et de retirer ses investissements des entreprises soutenant l’occupation des territoires palestiniens.
- Avec l’intervention de la police et l’arrestation de dizaines de manifestants, les protestations se sont étendues à d’autres universités dans des pays comme la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, le Canada, l’Inde et l’Irlande.
- Toutes ont vu des manifestations de soutien à leurs homologues américains, exigeant la fin de la guerre à Gaza et le boycott des entreprises fournissant des armes à Entité sioniste.
Manifestation à Bruxelles
La police belge a utilisé des canons à eau et des gaz lacrymogènes mercredi pour disperser une manifestation devant l’ambassade israélienne à Bruxelles, à laquelle ont participé environ 300 personnes protestant contre la guerre israélienne à Gaza, selon l’Agence France-Presse.
Les manifestants, vêtus de « keffiehs » et brandissant des drapeaux palestiniens, se sont rassemblés devant l’ambassade à Ixelles, une municipalité du sud de la région de Bruxelles-Capitale, scandant « L’occupation doit partir ».
![Manifestation à Bruxelles](https://aljazeera.net/wp-content/uploads/2024/05/doc-34ua8x6-1717027053.jpg?w=770&resize=770%2C513)
Des rapports indiquent que certains d’entre eux ont jeté des poubelles et des projectiles sur les policiers, qui empêchaient l’accès au bâtiment diplomatique. Les forces de l’ordre ont dispersé la foule en utilisant des canons à eau et des gaz lacrymogènes, après avoir également mis fin à un rassemblement la veille au même endroit de manière similaire, provoquant des condamnations de la part d’Amnesty International et de la Ligue des droits de l’Homme.
Mercredi, Amnesty International a appelé à une enquête sur la dispersion de la manifestation, déclarant que « l’absence de permis ne justifie pas la fin de la manifestation, encore moins l’usage de la force ». La Ligue des droits de l’Homme a, quant à elle, exhorté les autorités à « respecter le droit de manifestation pacifique et à garantir le droit des citoyens à exprimer publiquement leurs opinions ».
Pendant ce temps, l’armée israélienne continue son incursion et intensifie ses bombardements sur Rafah, en ignorant une décision du Conseil de sécurité des Nations Unies d’arrêter les combats, ainsi que des ordres de la Cour internationale de Justice de cesser l’attaque sur Rafah, dans le cadre de sa guerre contre Gaza depuis le 7 octobre, laissant des dizaines de milliers de morts et de blessés, dans une situation humanitaire qualifiée de catastrophique.