L’Ukraine abat 13 drones russes, l’UE hésite sur les formateurs militaires
La force aérienne ukrainienne a annoncé ce mercredi sur Telegram qu’elle avait abattu 13 drones sur les 14 lancés par la Russie lors d’une attaque nocturne ciblant trois régions du pays.
Oleksandr Koval, gouverneur de Rivne dans le nord-ouest de l’Ukraine, a précisé que la chute de l’un des drones avait touché une infrastructure énergétique de la région. Cet incident a déclenché un mécanisme de défense qui a provoqué des coupures de courant dans certaines zones. Cependant, l’électricité a été rétablie par la suite.
Dans la région de Kirovohrad, des débris d’un drone ont endommagé des lignes électriques. Le gouverneur a indiqué que des travaux de réparation étaient en cours. Quant à la région de Mykolaïv, les forces aériennes ont abattu 11 drones sans signaler de dommages.
Les pays européens divisés
Par ailleurs, le coordinateur des affaires étrangères de l’Union européenne, Josep Borrell, a révélé mardi que les pays européens étaient divisés sur l’envoi de formateurs militaires en Ukraine.
Depuis la création de la mission de formation en 2022, l’UE a formé 50 000 soldats ukrainiens sur son territoire. Cependant, des débats subsistent quant à la possibilité de déplacer une partie de ce programme de formation directement en Ukraine.
Borrell a mentionné que les ministres de la Défense des pays de l’UE avaient discuté de cette question lors de leur réunion à Bruxelles, mais il a souligné qu’aucun consensus n’avait été atteint entre les États membres.
La position du président français Emmanuel Macron, qui a évoqué la possibilité d’envoyer des forces occidentales en Ukraine, a reçu le soutien des pays baltes et de la Pologne. En revanche, des pays comme l’Allemagne s’y opposent, craignant un engagement direct dans le conflit avec la Russie.
Borrell a précisé que les partisans de l’envoi de formateurs en Ukraine estiment que cela rapprocherait la formation du « scénario de guerre », tandis que les opposants voient de grands risques dans cette initiative.
Il a confirmé qu’il existait des divergences de points de vue parmi les 27 États membres, mais a laissé entendre que les positions pourraient évoluer.