# Un député turc appelle Washington à revoir sa politique syrienne
Dans un article publié sur le site du journal américain « The Hill », le député turc Bilal Beligi a décrit la Syrie comme un berceau de civilisation autrefois riche en patrimoine, mais désormais l’un des problèmes les plus complexes à résoudre au monde.
## Syrie en ruines
Beligi a expliqué que la Syrie est maintenant en ruines et continue de faire face aux explosions de violence en raison d’une stratégie de confinement adoptée par les précédentes administrations américaines à Washington, qui a conduit à un conflit gelé.
Avec l’approche du 13e anniversaire du soulèvement contre le président syrien Bachar al-Assad et le début de la guerre civile, Beligi estime qu’il est essentiel de revenir sur les événements passés pour comprendre comment la situation « hideuse » a dégénéré et identifier précisément où les erreurs ont été commises.
## Nécessité d’une nouvelle politique
Le parlementaire turc pense que le prochain président américain, quel qu’il soit, devra adopter une nouvelle politique en Syrie. En effet, les influences négatives extérieures s’accumulent à un rythme insoutenable pour les pays voisins.
## Un leçon de confusion
Beligi a critiqué la position des États-Unis vis-à-vis de la Syrie, la qualifiant de leçon de confusion qui a provoqué le mécontentement des acteurs régionaux. Toutefois, il concède que la gestion de la crise syrienne diffère considérablement selon que la présidence est dirigée par Joe Biden ou Donald Trump, selon la plupart des analystes.
Même si la politique américaine considère souvent Trump comme un superviseur du chaos mondial, Beligi prévoit que l’approche du prochain président envers le conflit gelé sera très différente, du moins en théorie.
## Attitude de Trump
Il note que Trump a manifesté un désintérêt pour les engagements étrangers coûteux qui drainent les ressources des contribuables américains dans diverses régions. Beligi pense que Trump ne permettra pas au conflit syrien de continuer à épuiser des milliards de dollars, ni d’entraîner les États-Unis dans des conflits interminables et ingagnables.
## Leçons d’Afghanistan
Cependant, Trump pourrait se souvenir du « scandaleux » retrait de l’administration Biden d’Afghanistan. Beligi prévoit que Trump pourrait se concentrer sur l’obtention de garanties de ses alliés pour contrer la menace de l’État islamique, au lieu de répéter les erreurs du président précédent, Barack Obama.
## Ambitions russes
Beligi avance que les ambitions de la Russie en Méditerranée sont ce qui maintient Assad au pouvoir, lui fournissant une position stratégique au Moyen-Orient. Il souligne que l’ajout de l’Iran à ce mélange complique encore la situation, reflétant l’hostilité persistante de Téhéran envers l’Amérique.
## Nécessité d’un nouveau cadre stratégique
Enfin, Beligi affirme que la Syrie nécessite une approche minutieuse équilibrant les intérêts régionaux et les objectifs américains. Le statu quo n’est plus tenable.
En conclusion, Beligi souligne que, quel que soit le prochain président américain, il devra élaborer un nouveau principe basé sur les réalités du Moyen-Orient et sur une stratégie réaliste.