# Amnesty appelle à protéger les réfugiés syriens face à la répression au Liban
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<h2>Pression mondiale sur le Liban</h2>
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Amnesty International a exhorté les pays du monde entier à faire pression sur le Liban pour « mettre immédiatement fin à sa campagne de répression sans précédent contre les réfugiés syriens ».
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Cette déclaration coïncide avec la tenue de la conférence « Soutien à l’avenir de la Syrie et de la région » qui s’est achevée lundi à Bruxelles. La conférence a vu la participation de ministres des Affaires étrangères arabes, des États membres de l’Union européenne, des Nations Unies et d’institutions internationales.
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<h2>Appel aux donateurs et pression sur le Liban</h2>
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L’organisation a exhorté les donateurs présents à la conférence humanitaire annuelle pour la Syrie, en particulier l’Union européenne, à faire pression sur les autorités libanaises pour qu’elles annulent « les mesures arbitraires visant à les pousser à quitter le pays, malgré les risques bien documentés qu’ils pourraient affronter s’ils retournaient en Syrie ».
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Amnesty International, en collaboration avec d’autres organisations de défense des droits de l’homme, continue de documenter l’exposition des réfugiés syriens retournant en Syrie à « la détention arbitraire, la torture, la disparition forcée et la mort » par les forces de sécurité syriennes et les milices gouvernementales.
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L’organisation a demandé aux gouvernements donateurs de garantir qu’aucun fonds promis pour soutenir les réfugiés syriens au Liban ne contribue à des violations des droits de l’homme, y compris les expulsions forcées vers la Syrie.
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<h2>Financement européen et mesures de répression</h2>
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Amnesty a rappelé que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, avait annoncé le 2 mai une aide d’un milliard d’euros au Liban, partiellement destinée à soutenir les forces de sécurité « pour réduire l’immigration clandestine à travers la Méditerranée depuis le Liban vers l’Europe ».
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Cinq jours après cette annonce, la Sûreté générale libanaise a mis en place de « nouvelles mesures globales » contre les réfugiés syriens, notamment des restrictions sur leur capacité à obtenir des permis de séjour et de travail dans le pays. Les raids, les expulsions massives, les arrestations et les renvois ont été intensifiés.
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<h2>Impact du financement et surveillance nécessaire</h2>
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Selon Amnesty International, ce financement pourrait avoir incité les autorités libanaises à intensifier leur campagne de répression contre les réfugiés, incluant des discours de haine, des expulsions forcées et des restrictions sévères liées à la résidence et au travail.
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L’organisation a souligné la nécessité cruciale de mettre en place des conditions strictes et des mécanismes de surveillance afin de garantir qu’aucun financement attribué aux autorités libanaises ne contribue à des violations des droits de l’homme.
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