Les forces soudanaises reprennent un réservoir vital à Al-Fasher

Reprise du réservoir par les forces soudanaises

Le gouverneur de la région du Darfour, Mini Arko Minawi, a annoncé que des forces conjointes de l’armée soudanaise et des mouvements de lutte armée ont repris le réservoir de Golo, après qu’il ait été contrôlé par les Forces de soutien rapide, coupant ainsi l’approvisionnement en eau de la ville d’Al-Fasher.

Dans une déclaration sur son compte X, Minawi a condamné les « crimes des milices des Forces de soutien rapide », soulignant que les forces soudanaises ont repris le réservoir de Golo, qui est la seule source d’eau de la région.

Minawi a exprimé ses regrets quant aux actions des Forces de soutien rapide, qui ont « documenté ce crime odieux en coupant l’eau de la ville qui abrite plus d’un million de déplacés », et a accusé certains pays non nommés de financer les Forces de soutien rapide.

Contexte des combats à Al-Fasher

Depuis le 10 mai, la ville d’Al-Fasher est le théâtre de combats entre l’armée soudanaise, appuyée par des mouvements armés signataires d’un accord de paix, et les Forces de soutien rapide, malgré les avertissements internationaux concernant les batailles dans cette ville, centre des opérations humanitaires pour tout le Darfour.

Appel du Comité International de la Croix-Rouge

Le Comité international de la Croix-Rouge a demandé d’éviter l’utilisation d’armes explosives dans les zones peuplées. Dans une déclaration publiée lundi sur son compte X, l’organisation a rappelé que « la ville d’Al-Fasher abrite des centaines de milliers de résidents. Les parties impliquées dans les combats doivent éviter l’utilisation d’armes explosives dans les zones peuplées ».

Le communiqué a insisté sur la nécessité de « prendre toutes les précautions possibles pour protéger les civils et les biens civils ».

Importance stratégique d’Al-Fasher

En plus d’être la capitale de l’État du Nord-Darfour, Al-Fasher est le centre de la région du Darfour, composée de cinq États, la plus grande ville et la seule parmi les capitales des États de la région à ne pas être tombée aux mains des Forces de soutien rapide dans leur conflit armé contre l’armée.

Quatre des cinq capitales des États du Darfour (Nord-Darfour, Sud-Darfour, Ouest-Darfour, Est-Darfour et Centre-Darfour) sont sous le contrôle des Forces de soutien rapide.