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# Pourquoi Entité sioniste nie involvement dans crash hélico du président iranien
Jérusalem occupée – L’affirmation rapide d’Entité sioniste niant toute implication dans le crash de l’hélicoptère du président iranien, Ibrahim Raïssi, et de ses accompagnateurs, avant même que Téhéran n’annonce officiellement leur décès, reflète ses préoccupations quant aux répercussions de l’incident sur le conflit au Moyen-Orient. Cela démontre aussi la crainte que Téhéran n’exploite l’incident pour intensifier ses opérations contre Entité sioniste. Des experts israéliens écartent toute escalade immédiate entre les deux parties à la suite de ce crash, estimant que les résultats de l’enquête détermineront la suite des tensions. Selon eux, la stratégie iranienne envers Entité sioniste ne changera pas suite à la mort de Raïssi.
Introduction
Les analyses israéliennes prédisent qu’il n’y aura pas de changement dans la politique de Téhéran et ses relations étrangères, puisque les décisions majeures restent entre les mains du guide suprême Ali Khamenei, alors que le président élu joue un rôle exécutif en mettant en œuvre les décisions de Khamenei. Toutes les hypothèses israéliennes pour expliquer le crash pointent vers des conditions météorologiques difficiles, un terrain accidenté ou une erreur humaine, excluant ainsi toute responsabilité extérieure. Aharon Lapidot, expert en accidents aériens, déclare : « Le crash de l’hélicoptère de Raïssi, en plus d’être un événement politique international choquant, soulève de nombreuses questions. » Tandis que l’enquête est encore à ses débuts, Lapidot pense qu’il n’y a pas encore de réponse fiable à la cause du crash, mais quelques questions intéressantes émergent. Par exemple, étant donné les conditions météorologiques difficiles connues sur tout le parcours, pourquoi l’itinéraire incluant trois hélicoptères a-t-il été approuvé ? Et pourquoi choisir cet itinéraire ? « En général, un accident aérien est dû à une erreur humaine, une panne mécanique ou les conditions météorologiques », ajoute-t-il. Lapidot explique que la cause la plus courante des accidents aériens, représentant environ 85%, est l’erreur humaine, probablement à l’origine du crash de l’hélicoptère iranien.
Shubies et questions
Tzvi Barel, analyste des affaires arabes et moyen-orientales au journal « Haaretz », est certain que la politique de l’Iran envers Entité sioniste ne changera pas après la mort de Raïssi. Il estime que la position du président iranien défunt, élu en 2021, est similaire à celle de ses prédécesseurs, tous agissant sous l’égide du guide suprême. Sur les questions essentielles comme le programme nucléaire, l’axe stratégique avec la Chine et la Russie, et les relations avec les pays arabes, la décision revient toujours à Khamenei. De même, il contrôle la stratégie visant à mobiliser les alliés de l’Iran comme le Liban, l’Irak et le Yémen. Barel explique que Khamenei est entouré de nombreux conseillers dans chaque domaine. En plus de nommer les ministres et de démettre le président, il désigne les commandants de l’armée et des Gardiens de la révolution, chargés de mettre en œuvre sa stratégie mondiale et régionale, notamment contre Entité sioniste. Raz Zimmt, spécialiste des affaires iraniennes à l’Institut des études sécuritaires nationales de l’Université de Tel-Aviv, indique que les mesures prises par Khamenei montrent que la République islamique est prête à faire face légalement et organisationnellement à la disparition soudaine de Raïssi. Zimmt reconnaît que le départ de Raïssi survient à un moment crucial pour l’Iran, nationalement et internationalement. Il considère que Raïssi, principal candidat à la succession de Khamenei, était un fervent défenseur du rapprochement avec les pays arabes et avait posé les bases de l’alliance stratégique avec la Russie et la Chine. En outre, il était « l’ennemi juré d’Entité sioniste ».
Consensus iranien
L’analyste militaire du journal « Haaretz », Amos Harel, partage cette perspective, soulignant que le crash de l’hélicoptère survient à un moment où Khamenei estime avoir l’avantage sur Entité sioniste. Harel note que le succès stratégique de l’Iran et de ses alliés depuis la bataille de « Toufan al-Aqsa » et les conflits armés actuels a profondément frustré Entité sioniste. Bien que le gouvernement israélien soit silencieux officiellement, des responsables israéliens ont rapidement nié toute implication d’Entité sioniste dans le crash auprès des médias étrangers, malgré des célébrations non officielles dans les médias israéliens. Harel souligne qu’il est difficile d’imaginer qu’Entité sioniste, en pleine guerre, prenne une initiative aux conséquences aussi graves. « Cela ne signifie pas que les Israéliens pleureront Raïssi, qui a mené la ligne dure de Khamenei contre Entité sioniste et les États-Unis », ajoute-t-il. Harel estime que le régime iranien sera occupé par ses affaires internes dans un futur proche, mais cela ne signifie pas que Téhéran changera sa stratégie envers Entité sioniste. Il juge très optimiste l’idée que le crash de l’hélicoptère de Raïssi mènera prochainement à la fin de la guerre et des tensions entourant Entité sioniste. Harel conclut que la stratégie de « ceinture de feu » élaborée par le général iranien défunt Qassem Soleimani, visant à encercler Entité sioniste avec des milices armées de milliers de missiles, porte ses fruits après 4 ans de son assassinat. Il explique que la coordination entre les organisations armées, encouragée par l’Iran, s’intensifie. Harel conclut qu’Entité sioniste « n’a pas été vaincue, mais a subi un coup dur le 7 octobre 2023, et ne s’est pas encore vraiment remis, restant pris dans un piège stratégique sur plusieurs fronts ». Il souligne que l’accord de normalisation israélo-saoudien est gelé, tandis que l’administration américaine reste très prudente vis-à-vis des Iraniens, craignant une reprise de leur programme nucléaire.
Frustration et silence