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Les attaques récentes de l’occupant et leurs stratégies en guerre
Depuis que l’ennemi sioniste a lancé sa dernière offensive sur Rafah, le quartier de Zaitoun et Jabaliya, de nombreuses spéculations et questions ont émergé concernant ces attaques : assistons-nous à une nouvelle méthode ? Sommes-nous face à une nouvelle stratégie ?
La réalité montre que le comportement récent de l’ennemi est l’expression d’une crise politique et opérationnelle, marquée par le désespoir de l’armée ennemie de vaincre le Hamas, ainsi que par l’incapacité du niveau politique à tirer profit politiquement de l’effort militaire de l’armée.
Par conséquent, cette nouvelle attaque n’exprime pas une nouvelle stratégie ni un comportement visionnaire. Cela a été exprimé par les dirigeants de l’ennemi, comme Galant et Halevy, qui ont accusé le niveau politique de ne pas avoir élaboré une stratégie pour l’après-guerre. Galant a rejeté l’idée d’une administration militaire du secteur, signifiant le refus de rester à Rafah ou de maintenir une ligne médiane.
Profondes divisions
Il y a quelques jours, Galant a expliqué la raison de sa conférence de presse en déclarant : « Mes efforts pour soulever la question de la gouvernance à Gaza après la guerre n’ont pas trouvé écho auprès du gouvernement Netanyahu ».
De son côté, Halevy aurait déclaré lors d’une réunion : « L’armée opère à nouveau à Jabaliya, et tant qu’il n’y aura pas de processus diplomatique pour développer une ‘autorité gouvernementale’ dans le secteur en dehors du Hamas, l’armée devra mener des campagnes militaires à répétition ailleurs pour démanteler l’infrastructure de ce mouvement. À mon avis, cette tâche sera infinie et inutile ».
Ensuite, Netanyahu a complété ce tableau en répondant à la conférence de presse de Galant et à l’armée en disant : « Il n’y aura pas de lendemain tant que le Hamas existera. Éliminer le Hamas est la voie pour un lendemain ». Les dirigeants de la droite, exigeant le remplacement de Galant, ont appuyé cette mention pour atteindre les objectifs de la guerre.
La démission de Yoram Ben Hammo, responsable au Conseil de sécurité nationale israélien pour planifier l’après-guerre, est également venue dans ce contexte de désaccords entre l’armée et Netanyahu.
Une armée en difficulté
La crise de l’après-guerre de l’ennemi n’est pas nouvelle. La résistance récente et la fermeté des dirigeants politiques et de leur délégation de négociation ont amplifié ce désaccord, provoquant des conférences de presse. Le récent comportement de la résistance a invalidé le récit de l’armée sur la défaite du Hamas, tout en renforçant l’idée que le niveau politique avait tardé à capitaliser sur ses efforts pour l’après-guerre.
En ce qui concerne l’efficacité des nouvelles tactiques militaires israéliennes, il est évident qu’elles échoueront, non seulement parce qu’elles manquent de vision stratégique, mais aussi pour des raisons tactiques et opérationnelles, telles que :
- L’aura de la guerre s’est dissoute parmi les combattants, leur moral s’est accru de manière sans précédent après l’incapacité de l’ennemi à briser la résistance dans la phase précédente. Cela se voit dans leur enthousiasme pour les champs de bataille.
- Les leçons tirées par les dirigeants de la période précédente, visibles dans les batailles des mois d’avril et mai.
- L’aveuglement de renseignement sans précédent que vit l’ennemi, le forçant à des contacts rapprochés pour générer des cibles, contrairement à sa tactique de frapper des cibles importantes préalablement définies.
Absence de vision
- Malgré la présence de nombreuses forces spéciales, l’adhésion de l’armée au principe de sécurité pour ses troupes a diminué sa flexibilité, la rendant lourde, face à des combattants très mobiles. Cet aveuglement de renseignement accru a accentué ce problème.
- La perte par l’ennemi de l’élan de feu (préparatoire et de soutien) accordé au début de la bataille, qui, bien qu’existant, a un effet moindre, surtout sur le moral des combattants.
- La tactique défensive utilisée par les brigades d’Al-Qassam annule l’efficacité de la méthode quasi classique de l’ennemi dans cette confrontation, privant systématiquement l’ennemi de l’avantage de l’épuisement.
En conclusion, cette lecture des opérations militaires renforce, d’une part, que la trajectoire stratégique de la bataille favorise la résistance, plaçant l’ennemi dans une impasse opérationnelle et stratégique jamais vue. D’autre part, l’éventualité d’un accord reste en suspens, du fait de l’absence de vision israélienne, entravée par diverses divergences politiques et militaires, ainsi que par l’incapacité de chaque partie à trancher.