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Pourquoi votre mari se couche plus tard – La science a les réponses
En moyenne, les Français dorment 6h42 par nuit. Mais les besoins des hommes et des femmes en matière de sommeil sont-ils identiques ? Selon une revue des études scientifiques publiée dans la revue Sleep Medicine Reviews et relayée par Science Daily, il semble que ce ne soit pas le cas. Les chercheurs ont exploré les principales différences dans la manière dont les femmes et les hommes dorment, leurs variations biologiques et comment cela affecte leur métabolisme.
Différences dans la qualité du sommeil
La recherche révèle que les femmes évaluent souvent la qualité de leur sommeil comme inférieure à celle des hommes. Elles signalent davantage de fluctuations de qualité tout au long de leur cycle menstruel. Une mauvaise qualité de sommeil est souvent associée à des troubles anxieux et dépressifs, deux fois plus fréquents chez les femmes que chez les hommes.
Les femmes sont également plus susceptibles de recevoir un diagnostic d’insomnie, même si les raisons exactes demeurent floues. Dr Sarah L. Chellappa de l’Université de Southampton, auteure de cette étude, souligne l’importance de reconnaître et comprendre les différences entre les sexes en matière de sommeil et de rythmes circadiens pour adapter efficacement les approches et stratégies de traitement des troubles du sommeil et des problèmes de santé mentale associés.
Syndrome des jambes sans repos et apnée du sommeil
Selon l’étude, les femmes ont un risque 25 à 50 % plus élevé de développer le syndrome des jambes sans repos. À l’inverse, les hommes sont trois fois plus susceptibles de recevoir un diagnostic d’apnée obstructive du sommeil (AOS).
De plus, les femmes sont quatre fois plus susceptibles de développer des troubles alimentaires liés au sommeil, impliquant des prises alimentaires répétées pendant la nuit. Malgré ces différences, les femmes dorment généralement plus que les hommes et passent environ huit minutes de plus en sommeil non paradoxal. Cette phase du sommeil décline avec l’âge, diminuant plus significativement chez les hommes plus âgés.
Les rythmes circadiens et la mélatonine
Les chercheurs ont également identifié des différences entre les sexes dans les rythmes circadiens. La mélatonine, une hormone qui aide à réguler les rythmes circadiens et le sommeil, est sécrétée plus tôt chez les femmes que chez les hommes. De même, la température corporelle centrale, qui atteint son maximum avant le sommeil et son minimum quelques heures avant le réveil, suit une tendance similaire, atteignant son maximum plus tôt chez les femmes.
L’homme, un couche-tard
Il a été constaté que les hommes ont des chronotypes plus tardifs, préférant se coucher et se réveiller plus tard que les femmes. Bien que cette différence puisse sembler minime, elle est significative. Le désalignement entre l’horloge biologique centrale et le cycle veille/sommeil est environ cinq fois plus important chez les femmes que chez les hommes. Imaginez si la montre de quelqu’un fonctionnait constamment six minutes plus vite ou plus lentement au fil des jours, des semaines et des mois – cela pourrait entraîner un désalignement entre l’horloge interne et les signaux externes, explique le Dr Renske Lok de l’Université de Stanford.
Impact des perturbations des rythmes circadiens
Les perturbations des rythmes circadiens ont été associées à divers problèmes de santé tels que des troubles du sommeil, des troubles de l’humeur et une altération des fonctions cognitives. Il est donc essentiel de comprendre et de prendre en compte ces variations pour promouvoir une meilleure qualité de vie et de santé mentale.