Haratz Israel ne ferme pas Al Jazeera : un pas vers la censure
Le journal Haratz a décrit la fermeture des bureaux d’Al Jazeera en Israël et la confiscation de ses équipements de diffusion comme une décision antidémocratique, illustrant un glissement vers la censure en faisant d’Israël un État qui muselle les voix.
Une atteinte à la liberté d’expression
Le journal israélien a souligné dans son éditorial que la fermeture des bureaux d’Al Jazeera ne devrait en aucun cas être envisagée, suggérant que cette décision pourrait être le prélude à une politique visant à fermer tout organe de presse, israélien ou international, qui ne convient pas au gouvernement.
Une justice sélective sous un gouvernement de droite
La mesure a été justifiée légalement par la nécessité d’empêcher une entité de diffusion étrangère de porter atteinte à la sécurité nationale, autorisant le ministre des Communications à suspendre Al Jazeera en arabe et en anglais, à fermer ses bureaux aux frontières d’Israël, à saisir ses équipements de diffusion, et à restreindre l’accès à son site internet.
Une critique du gouvernement israélien
Haratz a souligné que critique le contenu d’Al Jazeera est légitime, mais que le gouvernement n’a pas le rôle de censeur télévisuel ou de fermer des chaînes. Il a également critiqué le soutien du gouvernement à la 14e chaîne israélienne comme étant « propagandiste et partiale », soulignant qu’il n’a véritablement pas le droit de fermer d’autres chaînes, quels que soient ses préjugés.
Une source d’information cruciale
Le journal a souligné que de nombreux Israéliens regardent Al Jazeera, la considérant comme une source d’information clé sur ce qui se passe dans le monde arabe. Une minorité de téléspectateurs juifs, selon l’éditorial, trouvent dans sa diffusion en anglais une source importante d’actualités, en particulier sur ce qui se déroule à Gaza pendant les périodes de conflit.
Un acte politique opportuniste
La chronologie de cette décision, prise le dimanche dernier, suscite des doutes quant à la volonté d’Israël de fermer la chaîne à ce moment précis, parmi tant d’autres, dans une tentative d’entraver un accord en cours de négociation pour la libération de prisonniers et un cessez-le-feu, où Doha figure parmi ses principaux parrains.
Appel à la défense de la liberté d’expression
Haratz a conclu son éditorial en appelant tous ceux qui se soucient de la liberté d’expression et de la liberté de la presse à s’opposer à la décision du gouvernement, la qualifiant de répugnante et soulignant qu’une telle mesure n’a pas sa place dans un État démocratique.