Royaume-Uni: Un policier suspendu pour soutien au Hamas sur WhatsApp
La police britannique a annoncé hier que des accusations liées au « terrorisme » ont été portées contre un policier pour avoir partagé une image de soutien au mouvement de résistance islamique Hamas, interdit au Royaume-Uni en raison de sa classification comme « organisation terroriste ».
La police de la lutte contre le « terrorisme » dans le nord-est du pays a déclaré dans un communiqué avoir enquêté sur Mohammed Adel de Bradford dans le nord de l’Angleterre en novembre et l’avoir arrêté, lui adressant les accusations mentionnées.
L’autorité indépendante de surveillance du comportement des agents de police a déclaré que les enquêtes se sont concentrées sur des messages partagés via l’application WhatsApp, concluant que l’affaire devait être transmise au parquet.
Selon le communiqué : « Le policier de 26 ans a été inculpé lundi de deux chefs d’accusation liés à la publication d’une image en soutien à une organisation interdite, en l’occurrence le Hamas, en violation de l’article 13 de la loi anti-« terrorisme » et il est allégué que les délits ont eu lieu en octobre et novembre 2023″.
Le policier mentionné a été suspendu de ses fonctions au sein de la police du West Yorkshire et devrait comparaître devant le tribunal de Westminster à Londres aujourd’hui.
Mobilisations et manifestations
Depuis le début de l’agression israélienne contre Gaza le 7 octobre, les villes britanniques, notamment la capitale Londres, ont été le théâtre de plusieurs manifestations massives en soutien à la Palestine. Les manifestants réclament un arrêt permanent des tirs, la fin du génocide et de l’occupation des territoires palestiniens.
Les Britanniques continuent de manifester leur solidarité avec le peuple palestinien malgré la position pro-israélienne du gouvernement. Parallèlement, le chef de la police de Londres, Mark Rowley, est sous pression pour démissionner en raison du laxisme de la police face aux manifestations pro-palestiniennes.
La police a arrêté plusieurs personnes lors de ces manifestations en faveur de la Palestine, les accusant de divers délits. Les responsables de la lutte contre le « terrorisme » ont également déclaré avoir reçu de nombreuses plaintes concernant du contenu en ligne.