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Retour au pays, un fardeau pour les Syriens expatriés
Récemment, des migrants syriens ont intensifié leurs visites à leurs familles dans des zones contrôlées par le régime après avoir acquis la nationalité de leur pays de résidence, notamment en Allemagne et aux Pays-Bas, entre autres pays ayant ouvert leurs portes aux réfugiés depuis 2011.
Malgré l’atmosphère positive entourant ces visites, elles cachent des inquiétudes et des défis auxquels des milliers ont été confrontés avant de retrouver leurs proches.
Inquiétudes sécuritaires
Les proches des visiteurs se sentent obligés d’effectuer une « vérification de sécurité » pour leurs enfants se rendant dans des zones sous le contrôle du régime avant leur arrivée, parfois des mois à l’avance.
Les coûts de ces vérifications varient entre 30 et 50 dollars selon leur nature et leur source, et les proches les effectuent à plusieurs reprises pour s’assurer que leurs enfants ne figurent pas sur les listes de personnes recherchées par les autorités, ou d’autres entités du régime.
Coûts supplémentaires
Outre les préoccupations de sécurité, la plupart des migrants sont contraints de supporter des coûts supplémentaires lors de leur voyage de leur pays de résidence vers la Syrie. La plupart d’entre eux transitent par l’aéroport international Rafic Hariri de Beyrouth, au Liban, en raison de sa proximité avec la frontière syrienne-libanaise, avec des coûts allant de 75 à 150 dollars pour le trajet complet.
Les autorités syriennes obligent les voyageurs à changer 100 dollars ou euros à la frontière en livres syriennes, à un taux officiel inférieur au marché noir, ajoutant ainsi à leurs dépenses.
La plus grande vague de réfugiés
La crise du déplacement syrien constitue la plus grande vague de réfugiés depuis la Seconde Guerre mondiale, selon les Nations Unies, avec environ 6,5 millions de réfugiés syriens à travers le monde depuis mi-2023, accueillis principalement par les pays voisins, y compris la Turquie, le Liban et la Jordanie.