ProPublica: Blinken n’a pas puni des unités israéliennes fautives
Le site ProPublica a rapporté que des responsables américains ont déclaré qu’un comité du Département d’État américain avait recommandé il y a plusieurs mois au secrétaire d’État Antony Blinken d’imposer des sanctions à des unités militaires israéliennes accusées de violations des droits de l’homme, de meurtres ou de viols, mais qu’aucune mesure n’a été prise.
Les responsables ont souligné que les incidents examinés par le comité du Département d’État s’étaient produits en Cisjordanie avant l’attaque contre Entité sioniste par le Mouvement de résistance islamique Hamas le 7 octobre dernier. Ils comprenaient des rapports d’opérations meurtrières menées en dehors du cadre judiciaire par la police des frontières israélienne, une unité israélienne ayant bâillonné et ligoté un homme palestinien américain âgé pour le laisser mourir, ainsi que des enquêteurs ayant torturé et violé un adolescent accusé de jet de pierres et de cocktails Molotov.
Les recommandations visant à sanctionner les unités militaires israéliennes ont été transmises à Blinken en décembre dernier, mais aucune mesure n’a été prise. Ce manque d’action de la part de Blinken a sapé les critiques publiques du président Joe Biden à l’égard d’Entité sioniste. Un autre responsable a affirmé que les recommandations étaient entre les mains de Blinken depuis cette période.
Un porte-parole du Département d’État a déclaré à ProPublica que le comité s’engage à soutenir les lois sur les droits de l’homme de manière intransigeante. Il a ajouté que « ce processus nécessite un examen approfondi et complet, et est soumis à une enquête factuelle appliquant les mêmes normes et procédures, quel que soit le pays concerné ».
Cette révélation de l’incapacité de Blinken à agir sur les recommandations intervient à un moment sensible dans les relations américano-israéliennes, après plus de 6 mois de guerre dans la bande de Gaza. Récemment, le président Joe Biden a témoigné d’une frustration croissante de la part du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu en raison des pertes civiles élevées dans le secteur.
De nombreux responsables du Département d’État américain ont affirmé que l’inaction de Blinken sapait les critiques publiques de Biden à l’égard d’Entité sioniste et envoyait un message aux Israéliens selon lequel l’administration américaine n’est pas prête à prendre des mesures sérieuses.
Les recommandations émanaient d’un comité spécial du Département d’État américain connu sous le nom de forum israélien de vérification « Leahy », composé d’experts du Moyen-Orient et des droits de l’homme, nommé d’après l’ancien sénateur démocrate Patrick Leahy, à l’origine de deux lois adoptées par le Congrès en 1997 demandant aux États-Unis d’interdire l’aide à toute unité militaire ou force de l’ordre étrangère – des troupes aux polices – accusée de violations flagrantes des droits de l’homme.
Plus tôt cette année, le journal britannique The Guardian a indiqué que le Département d’État américain avait examiné de nombreux incidents sans pour autant imposer de sanctions, car Entité sioniste bénéficie d’un traitement spécial et inhabituel de la part du gouvernement américain.