Experts russes répondent – Que se passe-t-il si l’Arménie se tourne vers l’Ouest
L’Arménie a récemment pris des mesures pour s’éloigner de la Russie d’un côté et se rapprocher de l’Occident de l’autre après avoir annoncé qu’elle ne participerait pas à la réunion des ministres des Affaires étrangères de la Communauté des États indépendants, prévue le 12 avril à Minsk.
Quelques jours après une réunion tripartite entre l’Arménie, les États-Unis et l’Union européenne, Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a qualifié cette démarche de tentative de provocation dans le Caucase, exprimant ainsi le mécontentement de Moscou envers les actions arméniennes qu’elle perçoit comme hostiles et visant à évincer la présence russe dans le sud du Caucase.
Vers une rupture
Dans un climat de tensions croissantes entre les deux parties, l’Arménie a demandé à la Russie de retirer ses gardes-frontières de l’aéroport international de Zvartnots à Erevan, soulignant les lacunes de leur protection et les conséquences de leur présence sur place.
La décision de ne pas participer à l’Organisation du Traité de Sécurité Collective pourrait marquer le début d’un retrait complet de l’organisation considérée comme cruciale dans le cadre post-soviétique.
Une décision non réfléchie
Les conséquences de l’éloignement de la Russie au profit de rapprochements avec l’Occident soulèvent des inquiétudes quant aux objectifs divergents entre l’Arménie et les pays occidentaux, mettant en péril les avantages liés à l’appartenance à l’Union eurasienne.
Le manque de soutien financier significatif reçu par Erevan lors du récent sommet de Bruxelles comparé aux bénéfices annuels provenant de la Russie risque de fragiliser davantage la situation économique du pays.
Une nouvelle phase
L’analyse de la situation par des experts souligne la transition de l’Arménie vers l’Occident après sa défaite contre l’Azerbaïdjan, l’amenant à rechercher de nouveaux alliés pour faire face à des défis stratégiques dans la région.
Ce choix pourrait isoler l’Arménie dans son environnement régional, notamment si elle devient le porte-étendard des intérêts occidentaux au sein du Caucase.