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Peu de changements après les élections au Koweït sous le nouvel émir
Les politiciens de l’opposition ont conservé la majorité au Parlement du Koweït, selon les résultats après le [troisième vote parlementaire](/news/2024/4/4/kuwait-heads-to-polls-to-pick-new-parliament) en autant d’années dans le pays.
Les élections de jeudi ont été les premières tenues sous le nouveau Emir Sheikh Mishal al-Ahmad al-Sabah, qui est arrivé au pouvoir tard l’année dernière après la [mort](/news/2023/12/16/world-reacts-to-the-death-of-kuwaits-emir-sheikh-nawaf) de son demi-frère et prédécesseur, Sheikh Nawaf al-Ahmad al-Jaber al-Sabah.
Résultats des élections et composition du Parlement
L’agence officielle KUNA a déclaré vendredi que les candidats de l’opposition avaient remporté 29 sièges sur les 50 que compte l’assemblée, correspondant au résultat de l’élection de l’année dernière.
Un seul candidat féminin a été élu, comme lors du précédent parlement, tandis que les législateurs chiites ont obtenu huit sièges dans ce pays majoritairement sunnite, soit un de plus que l’année précédente. Les sièges du Mouvement constitutionnel islamique, représentant la branche koweïtienne des Frères musulmans, sont passés de trois à un.
En général, la composition du nouveau Parlement est très similaire à celle de l’ancien, avec seulement 11 politiciens sur 50 qui ne conservent pas leur siège.
Participation et perspectives politiques
Le taux de participation s’est élevé à environ 62 % après la fermeture des bureaux de vote à minuit, selon le ministère de l’Information.
Les élections parlementaires sont devenues annuelles pour le Koweït, qui détient sept pour cent des réserves mondiales de pétrole, et a l’assemblée élue la plus puissante du Golfe.
Cependant, les conflits entre l’assemblée nationale et le gouvernement nommé par le roi ont provoqué des blocages constants, retardant les réformes nécessaires. Le vote était [le troisième](/news/2024/4/4/kuwait-heads-to-polls-to-pick-new-parliament) depuis 2022 et le quatrième en cinq ans.
Confrontation politique et réformes économiques
Avec peu de changements dans la composition parlementaire, l’impasse politique devrait se poursuivre, selon al-Saif.
Sheikh Mishal a été désireux de mettre en œuvre des réformes économiques dans ce qui semble être une tentative d’aider ce pays membre de l’OPEP à rattraper ses voisins du Golfe qui ont mis en œuvre des plans ambitieux pour diversifier leurs économies hors du pétrole.
Lors de son premier discours devant le Parlement après sa prise de fonction en décembre, le cheikh Mishal a critiqué l’Assemblée nationale précédente et le gouvernement, affirmant qu’ils « nuisaient aux intérêts du pays et de son peuple ».
Le gouvernement de Sheikh Ahmed Al-Nawaf a démissionné quelques heures après ce discours. Sheikh Muhammad Sabah Al-Salem Al-Sabah a formé un nouveau gouvernement comprenant des nouveaux ministres du pétrole, des finances, des affaires étrangères, de l’intérieur et de la défense.
Sheikh Mishal a ensuite dissous le Parlement le 15 février, moins de deux mois après sa prise de fonction. Son décret invoquait la « violation des principes constitutionnels » par l’assemblée comme raison de la dissolution.
Prochaines étapes et nominations
Le nouveau Parlement sera chargé d’approuver le choix de prince héritier de l’émir, le futur émir du Koweït.
Si l’assemblée devait rejeter son héritier, ce serait une première. Sheikh Mishal soumettra alors trois candidats pour les parlementaires d’en choisir un.