Expert militaire – La guerre de Gaza dans sa phase la plus dangereuse
Le colonel et expert militaire stratégique Hatem Karim Alfalahi a déclaré que la guerre israélienne contre la bande de Gaza a traversé 3 phases, commençant par une attaque stratégique de l’armée d’occupation dans la partie nord de la bande.
Les phases de l’escalade
Selon l’analyse militaire du colonel, la deuxième phase a été marquée par un équilibre stratégique où chaque partie conserve ses forces. Cela a conduit à la troisième phase, qualifiée de la plus dangereuse.
La troisième phase est caractérisée par l’épuisement et l’usure de chaque partie, alors que la résistance tente de maintenir ses capacités militaires et son infrastructure en raison de la prolongation de la durée du conflit, ainsi que de s’adapter à la période à venir.
Stratégies de la résistance et de l’occupation
La résistance cherche à épuiser les capacités de l’armée israélienne dans les zones où elle a pénétré, en menant des opérations de bombardement dans la région frontalière et en utilisant des obus de mortier, ainsi que des opérations de sniper et des missiles antichar.
D’un autre côté, les attaques israéliennes se poursuivent dans le secteur par voie terrestre et aérienne, en plus d’opérations de pénétration limitée de l’armée d’occupation dans des zones de Gaza, puis de retrait, accompagné d’une diminution des forces militaires et des équipements.
Objectifs et enjeux
Selon l’expert, le succès de la guerre est mesuré par les objectifs déclarés par Israël, tels que l’élimination des capacités du mouvement de résistance islamique Hamas, le désarmement et l’assassinat de ses dirigeants, ainsi que la libération des prisonniers détenus.
Il souligne que malgré le déséquilibre flagrant des forces, l’occupation n’a pas réussi à détruire les capacités de la résistance.
La situation à Rafah
Concernant la détermination du gouvernement israélien à aller vers Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, l’expert militaire explique que la vision du Premier ministre Benjamin Netanyahu repose sur la nécessité de progresser tant que des options militaires existent pour détruire l’infrastructure de la résistance et atteindre ses dirigeants et prisonniers.
Il se demande si le gouvernement envisage un échange de prisonniers en cas d’échec à Rafah ou de non-réalisation des objectifs annoncés.