Découverte de dépôts tsunami vieux de 1600 ans en Tunisie
Une équipe de chercheurs a découvert pour la première fois des preuves de dépôts sédimentaires indiquant l’impact des vagues de tsunami résultant d’un violent séisme survenu dans la partie orientale de la mer Méditerranée au large des côtes de l’île de Crète il y a plus de 1600 ans.
L’éveil de la côte tunisienne à l’histoire
Des études antérieures avaient déjà mis en évidence des preuves similaires sur les côtes de l’Égypte et de la Libye en face de l’île grecque de Crète, mais ces nouvelles preuves sont les premières en leur genre sur la côte est de la Tunisie, indiquant que les événements géologiques se produisant à l’est de la Méditerranée pourraient également affecter ses côtes ouest.
Les secousses de la tectonique des plaques
Les documents historiques révèlent qu’au petit matin du 21 juillet 365, un puissant séisme a frappé la région de l’Anticythère hellénique, située sous l’île grecque de Crète. Ce séisme, d’une intensité estimée à environ 8,5 sur l’échelle de Richter, a soulevé l’île de Crète d’environ 9 mètres au-dessus du niveau de la mer, entraînant de grands dommages sur l’île et dans les régions méditerranéennes orientales avoisinantes.
Les traces du passé immergé
Les chercheurs ont découvert des dépôts sédimentaires provenant du tsunami résultant de ce séisme historique atteignant les régions côtières de l’est de la Tunisie. Ces preuves ont été trouvées en étudiant les couches sédimentaires adjacentes aux côtes tunisiennes, en particulier celles caractérisées par une hauteur réduite par rapport au niveau de la mer, les rendant plus susceptibles d’être atteintes par un tsunami.
Le réveil des strates
Les chercheurs ont analysé des échantillons des trois couches pour déterminer l’âge des dépôts et le moment de l’événement à l’aide du carbone 14. Les résultats ont confirmé que les dépôts datent de la même période que le séisme de Crète, sans aucun autre événement sismique majeur simultané selon les sources historiques.
Une vigilance pour l’avenir
Les chercheurs soulignent l’importance de ces résultats pour alerter les autorités sur les risques potentiels de ces phénomènes naturels et prendre les mesures appropriées pour en atténuer l’impact. Ces études pourraient amener à instaurer un programme de recherche tunisien en collaboration avec d’autres pays comme l’Italie, la Grèce et l’Algérie, sans nécessiter de financements massifs.