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Londres redéfinit l’extrémisme après la critique de Sunak
Le gouvernement britannique a présenté aujourd’hui, jeudi, une définition plus stricte de ce qu’il a qualifié d’extrémisme visant à lutter contre ce que le Premier ministre Rishi Sunak a qualifié de « poison pour la démocratie », alors que les attaques [israéliennes contre Gaza se poursuivent depuis 160 jours](/news/liveblog/2024/3/14/%D8%A7%D9%84%D8%AD%D8%B1%D8%A8-%D8%B9%D9%84%D9%89-%D8%BA%D8%B2%D8%A9-%D9%85%D8%A8%D8%A7%D8%B4%D8%B1-%D9%85%D8%AD%D8%A7%D9%88%D9%84%D8%A9-%D8%AA%D8%B3%D9%84%D9%84-%D8%BA%D9%88%D8%A7%D8%B5%D9%8A%D9%86).
Nouvelle définition de l’extrémisme
Le ministre en charge du dossier controversé, Michael Gove, a déclaré que « la propagation généralisée des idéologies extrémistes est de plus en plus évidente depuis les attaques du 7 octobre dernier, et constitue une menace réelle pour la sécurité de nos citoyens et notre démocratie ».
Cette nouvelle approche définit l’extrémisme comme la « promotion d’idéologies basées sur la violence, la haine et le fanatisme, ayant pour objectif de nier ou de détruire les droits et les libertés fondamentaux d’autrui, de miner ou renverser ou substituer le système britannique démocratique libéral parlementaire et les droits démocratiques, ou de créer un environnement permissif délibérément pour autrui afin d’atteindre les résultats des deux premiers paragraphes ».
Le gouvernement a souligné que cette « nouvelle définition est plus précise et précise » que la définition précédente datant de 2011, s’appliquant aux activités gouvernementales sans « aucun impact sur la législation pénale actuelle ».
Nouvelles mesures
Il a ajouté que « aucun nouveau pouvoir n’est en jeu » mais qu’il est supposé aider le gouvernement à « mieux identifier les organisations, les individus et les comportements extrémistes ».
Concrètement, ce texte devrait permettre l’inscription d’organisations sur une liste noire et les priver de fonds publics.
Sunak avait condamné début mars l’actuel « poison de l’extrémisme » lors d’un discours exceptionnel devant le siège du gouvernement à Londres, visant les mouvements islamiques et les groupes d’extrême droite.
Statistiques alarmantes
Depuis le 7 octobre dernier, deux organisations spécialisées, le « Security Community Trust » et « Tell MAMA », ont enregistré une augmentation de 147% par rapport à l’année précédente, et une augmentation de 335% des actes anti-islamiques en 4 mois par rapport à la même période de l’année précédente.
Avant même la révélation de la nouvelle définition, l’Église anglicane avait mis en garde mercredi contre « le danger d’un ciblage disproportionné des communautés musulmanes déjà confrontées à des niveaux croissants de haine et de violations ».
Image illustrative
![Illustration](https://aljazeera.net/wp-content/uploads/2023/11/11839494-1701361576.jpg?w=770&resize=770%2C513)