Après des propos sur l’Ukraine, le Pape condamne de nouveau les guerres
Le Pape du Vatican, le Pape François, a une fois de plus condamné les guerres, après avoir suscité une vague d’indignation à Kiev et dans les capitales occidentales pour ce qui semblait être une allusion à la nécessité pour l’Ukraine de se rendre et d’entamer des pourparlers de paix avec la Russie.
Le Pape a déclaré lors de son discours hebdomadaire sur la place Saint-Pierre : « Beaucoup de jeunes meurent (à la guerre). Prions le Seigneur de nous accorder la grâce de surmonter cette obsession de la guerre, qui est une constante régression ».
Il n’a pas fait référence à l’Ukraine ou à des zones de guerre spécifiques, mais a mentionné qu’il avait reçu plus tôt un chapelet et une copie de l’Évangile appartenant à un homme tué sur un front de guerre non spécifié.
Le Pape avait déclaré à la Radio Télévision Suisse que l’Ukraine devait « faire preuve de courage et brandir le drapeau blanc » et négocier avec la Russie. Il a ajouté : « Je pense que les plus forts sont ceux qui voient la situation, réfléchissent aux gens et ont le courage de hisser le drapeau blanc et de négocier ».
Colère suscitée par les propos du Pape
Le Pape a suscité la colère en disant : « Lorsque vous vous sentez vaincu et que les choses ne se passent pas bien, vous devez faire preuve de courage pour négocier ».
Cependant, le cardinal Pietro Parolin, le secrétaire d’État du Vatican, a clarifié lors d’une interview hier mardi que la Russie devait d’abord cesser son agression.
Les déclarations du Pape interviennent plus de deux ans après le début de la guerre russe en Ukraine et l’occupation de 20% de son territoire par ses forces armées.
En revanche, l’agence de presse italienne Ansa a rapporté que la Russie avait qualifié l’appel du Pape comme une demande adressée aux alliés occidentaux de l’Ukraine pour abandonner leur ambition de vaincre la Russie et reconnaître leurs erreurs concernant cette guerre.
François (87 ans), qui souffre de problèmes de mobilité et respiratoires, a pris la parole pour la troisième semaine consécutive devant les fidèles, demandant à l’un de ses assistants de lire la plupart des textes écrits à l’avance, soulignant qu’il souffrait toujours d’un « simple rhume ».