Quel frein pour la transition énergétique américaine si ce n’est le coût
Pour la première fois, l’énergie propre aux États-Unis est au même prix que l’énergie issue de la combustion des combustibles fossiles, grâce à des mesures politiques, notamment la législation climatique phare du président Joe Biden, la Loi de réduction de l’inflation (IRA). Cependant, un nouveau rapport indique que des obstacles autres que le coût ralentissent désormais la transition du pays vers les énergies renouvelables.
Publié en février par le Clean Investment Monitor, le [rapport](https://assets-global.website-files.com/64e31ae6c5fd44b10ff405a7/65d568670df0b04daed42371_Clean%20Investment%20in%202023%20-%20Assessing%20Progress%20in%20Electricity%20and%20Transport.pdf) a analysé différents scénarios de modélisation et conclut que l’IRA devrait atteindre son objectif de réduire les émissions de GES d’environ 40 % d’ici 2030.
Adoptée en 2022, l’IRA est le plus grand investissement jamais réalisé aux États-Unis pour lutter contre la crise climatique. Cet investissement est significatif dans un pays qui est l’un des plus grands émetteurs mondiaux de GES. (La Chine, les États-Unis et l’Inde sont les trois premiers émetteurs mondiaux.)
Obstacles à la transition vers les énergies propres
Le rapport a révélé que les ventes de véhicules électriques se situaient en haut de la fourchette prévue en 2023, et les investissements dans l’électricité propre à grande échelle ont atteint des niveaux record l’année dernière. Cependant, des facteurs tels que l’opposition locale aux énergies renouvelables et les retards importants dans la connexion au réseau ralentissent le rythme de la transition vers les énergies propres.
Opposition aux énergies renouvelables
La superficie de terrain nécessaire pour produire de l’énergie solaire et éolienne est beaucoup plus importante que celle des centrales à charbon ou à gaz fossiles, ce qui crée des tensions lorsque des projets d’énergies renouvelables sont proposés à proximité des habitations.
Retard dans la connexion au réseau
Un autre obstacle majeur qui freine la transition vers les énergies renouvelables est le retard dans la connexion des énergies propres au réseau.
Conclusion
Tous ces obstacles non liés au coût sont « un bon problème à avoir », a souligné Houser. La transition vers une électricité propre a atteint un point de basculement où il ne s’agit plus de savoir si nous allons décarboner, mais à quelle vitesse. C’est une énorme victoire. Le montant des dommages climatiques mondiaux évités en atteignant ce point de basculement est très important.