Alerte brune : Les fake news menacent la préparation à la prochaine pandémie
L’ancien premier ministre britannique, Gordon Brown, a mis en garde contre le danger que représentent les « fausses nouvelles » qui risquent de compromettre l’effort mondial de préparation à la prochaine pandémie orchestré par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Cette inquiétude a été relayée par l’agence de presse britannique PA Media.
L’OMS s’efforce d’inciter ses 194 pays membres à signer un « nouvel accord mondial de lutte contre la pandémie » en mai prochain, dans l’espoir de garantir une réponse unifiée en cas de nouvelle urgence sanitaire mondiale.
Brown, qui avait été Premier ministre lors de la pandémie de grippe H1N1 en 2009 et qui occupe aujourd’hui le poste d’envoyé spécial pour le financement mondial de la santé à l’OMS, a averti que l’accord mondial de lutte contre la pandémie, atteint en décembre 2021, est menacé par les « fausses nouvelles » largement diffusées sur les réseaux sociaux.
Dans un discours prononcé à l’Université de Glasgow, aux côtés du directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, qui a reçu un diplôme honorifique, Brown a souligné les dangers des « mensonges » circulant en ligne. Ceci inclut la rumeur selon laquelle l’accord permettrait le déploiement d’une force policière internationale pour imposer des vaccinations obligatoires et des confinements, dans le cadre d’une « campagne de désinformation ».
Les experts et les services de vérification des faits ont clarifié que l’accord n’autoriserait pas l’OMS à outrepasser les politiques nationales, contrairement à ce que suggèrent certaines allégations en ligne.
« Depuis plus de deux ans, et après la perte de vies humaines pendant la pandémie de COVID-19, il a été convenu que l’accord mondial de lutte contre la pandémie (un nouveau document international pour la prévention, la préparation et la réponse aux épidémies) était essentiel », a déclaré Brown.
Il a ajouté : « Tout le monde est d’accord sur le fait qu’aucun d’entre nous n’est en sécurité n’importe où tant que nous ne sommes pas tous en sécurité partout. »