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Impact de la pollution de l’usine Arkéma sur la santé dans le Rhône
La pollution provenant de l’usine Arkéma dans le Rhône continue de susciter des inquiétudes quant à ses effets sur la santé des habitants locaux. La préfecture du Rhône a récemment émis des recommandations pour limiter l’exposition aux PFAS, des polluants éternels, notifiant aux résidents de ne pas consommer les fruits et légumes cultivés dans les jardins potagers dans un rayon de 500 mètres de l’usine.
Les analyses effectuées ont révélé la présence de PFAS dans les sols, les fruits, les légumes, ainsi que dans l’eau de pluie et des puits privés utilisée pour l’irrigation des jardins environnants. Cette situation alarmante a conduit à des mesures strictes visant à protéger la population exposée.
Rapports et enquêtes révélateurs
Depuis plus de 10 ans, la pollution de l’usine Arkéma suscite des interrogations et des investigations approfondies. En 2013, la ville de Pierre-Bénite a sollicité un rapport de l’Observatoire régional de santé pour évaluer la prévalence des maladies parmi les habitants, soupçonnant un taux anormalement élevé de pathologies. Les résultats ont confirmé une incidence significative de maladies telles que le diabète, le cancer du poumon et du sein, comparativement aux régions avoisinantes.
Plus récemment, une enquête menée par France 3 a mis en lumière la présence massive de polluants éternels dans le sang des riverains de l’usine. Ces derniers sont exposés à des niveaux de PFAS largement supérieurs à la moyenne nationale, mettant en évidence les risques sanitaires engendrés par cette pollution. Des substances telles que le PFNA et le PFOA, considérées comme potentiellement cancérigènes, ont été détectées à des concentrations bien supérieures aux normes européennes dans les légumes cultivés localement.
Réactions et actions des militants
Face à cette situation alarmante, des associations et des victimes présumées de la pollution ont intenté des actions en justice contre Arkéma. Malheureusement, la plainte a été rejetée par les autorités judiciaires, suscitant l’indignation des militants.
Au mois de mars 2024, des membres des collectifs Extinction Rebellion et Youth for Climate ont protesté de manière spectaculaire en pénétrant dans l’usine d’Arkéma pour dénoncer les pratiques polluantes de l’entreprise. Cette action a été diversement appréciée, provoquant des réactions contrastées de la part des autorités et du public.
Enquêtes en cours et sensibilisation
Les autorités locales ont lancé des investigations approfondies sur l’étendue de la pollution aux polluants éternels dans un large périmètre englobant près de 28 communes, notamment Lyon. Cette démarche vise à évaluer l’étendue des risques sanitaires encourus par la population exposée et à prendre des mesures préventives adéquates.
La prise de conscience de l’impact de la pollution industrielle sur la santé publique est cruciale pour établir des politiques environnementales plus strictes et protéger les populations vulnérables contre les effets néfastes des polluants persistants dans l’environnement.