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Reprise des négociations au Caire sur Gaza, Netanyahou inflexible
Les médias égyptiens ont signalé que les pourparlers visant à mettre fin aux hostilités dans la bande de Gaza reprendront au Caire aujourd’hui, lundi, après la clôture de la première journée avec la participation de l’Égypte, des États-Unis, du Qatar et du Mouvement de résistance islamique (Hamas).
La chaîne d’information cairoite a cité une source haut placée, non identifiée, affirmant que les négociations de la première journée des pourparlers au Caire, avec la participation des médiateurs et du Hamas, « avaient pris fin, et il est prévu qu’elles reprennent lundi », sans plus de détails.
Entité sioniste n’a pas envoyé son équipe de négociation hier dimanche pour participer aux pourparlers au Caire, car le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé au dernier moment qu’il ne déploierait pas de délégation de négociation au Caire à moins que le Hamas ne fournisse une liste des noms des prisonniers israéliens vivants qu’il détient.
Alors que le Hamas estime que fournir des détails ou des informations sur les prisonniers qu’il détient ne sera pas gratuit pour Entité sioniste en termes d’allègement de la souffrance des habitants de la bande de Gaza et de la cessation des hostilités.
Malgré l’optimisme affiché par Le Caire quant à la conclusion d’un accord avant le mois de Ramadan, les pourparlers sont largement considérés comme bloqués, avec de grandes divergences.
Netanyahou inflexible
Netanyahou, dont 53 % des Israéliens pensent que sa survie politique le pousse à prolonger la guerre, a de nouveau exigé hier soir que le Hamas fasse des concessions avant de poursuivre les négociations.
Lors d’un discours à Tel Aviv dimanche soir, il a déclaré : « Nous déployons de grands efforts pour réussir, mais il y a une chose claire pour vous, nous ne céderons pas aux demandes illusoires du Hamas », indiquant qu’il était trop tôt pour dire s’il y aurait un cadre solide pour parvenir à un accord dans les prochains jours.
La chaîne 12 israélienne a rapporté, citant des sources au sein du Conseil de sécurité, que la demande des noms des détenus vivants par Entité sioniste n’était pas officielle et n’avait pas été approuvée par le Conseil. En outre, la chaîne « Kan » a indiqué que le Conseil n’avait pas accepté de poursuivre cette demande pour faire avancer les négociations.
Un responsable participant aux négociations a déclaré à la chaîne Kan que « c’est une étape non nécessaire qui rend difficile de faire progresser les négociations ».
La position de Netanyahou sur les pourparlers a été renforcée par son partenaire dans la coalition au pouvoir, le ministre israélien de la Sécurité nationale, le radical Itamar Ben Gvir, qui a révélé qu’il avait suspendu un accord-cadre pour la libération de milliers de prisonniers palestiniens en échange de prisonniers israéliens à Gaza.
Ben Gvir a estimé que continuer à exercer une pression sur le Hamas par la guerre et en empêchant l’entrée des aides le pousserait à libérer les Israéliens détenus dans le secteur.
Concernant le désaccord israélien sur les négociations et les tentatives de les entraver par Netanyahou et les membres de son gouvernement, l’ancien coordinateur des prisonniers et des disparus, Yaron Bloch, a exprimé cette position dans ses déclarations au site israélien Reshet Bet, soulignant que le refus du Hamas de « fournir les noms des enlevés vivants » est une chose attendue et impossible à obtenir.
Bloch a mis en garde contre les demandes d’Entité sioniste visant à « détourner l’attention de Gaza vers [Al-Aqsa](/encyclopedia/2014/11/8/%D9%85%D8%A7%D8%B0%D8%A7-%D8%AA%D8%B9%D8%B1%D9%81-%D8%B9%D9%86-%D8%A7%D9%84%D9%85%D8%B3%D8%AC%D8%AF-%D8%A7%D9%84%D8%A3%D9%82%D8%B5%D9%89) » en demandant au gouvernement et à ses ministres de « modérer les déclarations non nécessaires sur Al-Aqsa », car cela affecte les négociations.
Insistance sur les exigences
De son côté, la chaîne américaine CNN a cité un haut responsable diplomatique affirmant que le Hamas souhaitait qu’Entité sioniste accepte un cessez-le-feu permanent.
La source a indiqué qu’il était extrêmement peu probable d’atteindre un accord, tandis que la chaîne israélienne Kan a précisé qu’Entité sioniste, après avoir discuté avec les médiateurs, estime que la direction du Hamas à Gaza est impliquée dans le processus de négociation sur l’accord, ce qui signifie que les réponses fournies par les principaux responsables du Hamas lors de leurs réunions sont également basées sur la position du Hamas à Gaza.
Par ailleurs, une source dirigeante du Hamas avait déclaré à Al Jazeera dimanche que le mouvement travaillait « à faire revenir notre peuple dans les zones qu’ils ont été expulsés, notamment dans le Nord, et à obtenir un retrait total de l’occupation ».
La source a souligné que la délégation du mouvement au Caire n’est pas concernée par « l’arrivée ou le non-arrivée de la délégation de l’occupant », notant qu’Entité sioniste gère les batailles sur le terrain et les négociations de manière confuse et erratique.
La même source a insisté dans ses déclarations à Al Jazeera sur le fait que le Hamas n’avait pas annoncé de dates précises pour parvenir à un accord de cessez-le-feu.
Conformément aux informations israéliennes et internationales, les médiateurs tentent actuellement de réduire les divergences entre les parties sur les détails du retrait israélien de la bande de Gaza et l’identification des détenus des deux côtés à libérer.