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Lancement de la résistance populaire à Darfour et ses impacts sur le RS
Dans un contexte de montée des tensions sécuritaires au Soudan, la région du Darfour, située à l’ouest du pays, connaît une intensification de la formation de la « résistance populaire » avec une augmentation de l’engagement des habitants à prendre les armes pour défendre leurs régions et leurs biens, dans le but de faire face aux forces du RS.
Cette initiative fait suite à la mainmise du RS sur la plupart des régions du Darfour telles que El Geneina, Nyala, Zamzam, et El Deain, une domination qui -selon les récits locaux- a aggravé la souffrance des habitants, victimes de graves violations de leurs droits, ce qui a suscité des craintes pour leur sécurité personnelle et les a poussés à agir de manière autonome en portant des armes pour se protéger.
Engouement croissant
Lors d’une intervention au « forum des tribus du Darfour » récemment tenu à El Fasher, capitale de l’État du Nord-Darfour, le gouverneur par intérim Hafez Bakheet a annoncé le début de la formation de cette résistance en soutien aux forces armées dans tous les domaines militaires.
Inquiétudes populaires
La « résistance populaire » au Soudan enregistre une hausse du nombre de recrues désireuses de prendre les armes, issues des populations locales de divers États tels que le Nord, le Nil, le Kordofan, Sennar et Kassala, tous sous le contrôle de l’armée soudanaise.
Les récits de Nour Eddine Rahma, président du comité de résistance et de soutien des forces armées du Nord-Darfour, expriment son mécontentement face aux ravages perpétrés par les forces du RS dans les différentes villes du Soudan.
Appels à l’intervention
Face aux développements actuels, de nombreux universitaires et habitants du Darfour appellent la communauté internationale et les organisations de défense des droits humains à intervenir immédiatement pour mettre fin aux violations commises par les forces du RS dans les différentes villes, réclamant justice, poursuite des coupables et respect des droits des victimes.
Abdallah Moussa, directeur de l’université d’El Fasher, a exprimé son refus de ces « violations », soulignant que l’armée est le « garant de la sécurité du Soudan et de son peuple », et insisté sur la nécessité de coopérer pour stopper ces violations, poursuivre les responsables, renforcer la justice et garantir les droits des victimes.
Il a également souligné l’importance de l’intervention de la communauté internationale et des organisations des droits de l’homme pour protéger les populations, mettre fin à ces violations, assurer justice et responsabilité.