L’occupation israélienne transfère Marwan Barghouti à l’isolement
Le ministre de la Sécurité nationale israélien, Itamar Ben Gvir, a annoncé hier, mercredi, le transfert du prisonnier Marwan Barghouti, membre du Comité central du Mouvement de libération nationale Fatah, de la prison militaire d’Ofer à l’isolement dans une autre prison, invoquant des informations sur une éventuelle révolte en Cisjordanie.
Dans une publication sur « X », Ben Gvir, leader du parti Jewish Power, a déclaré : « Je suis satisfait que l’administration pénitentiaire israélienne mette en œuvre ma politique très claire envers les terroristes en prison ».
Il a précisé que l’administration pénitentiaire avait transféré Barghouti de la prison d’Ofer, située sur les terres de la ville de Beitunia à l’ouest de Ramallah, au quartier d’isolement (dont l’emplacement n’a pas été précisé), selon ses dires.
Ben Gvir a indiqué que cela faisait suite à des informations sur une révolte prévue en Cisjordanie.
Le ministre extrémiste a conclu sa publication en déclarant : « Les jours où les terroristes dirigeaient les prisons sont révolus ».
D’autre part, la chaîne de télévision israélienne 13 a rapporté que Barghouti avait été transféré de la prison d’Ofer à l’isolement dans une autre prison par crainte d’une escalade, l’administration pénitentiaire ayant reçu des informations selon lesquelles il travaillait à l’incitation et à l’allumage d’une troisième révolte en Cisjordanie occupée.
Les autorités d’occupation avaient arrêté Barghouti en 2002 et l’avaient condamné à la réclusion à perpétuité (5 peines de prison à perpétuité et 40 ans) pour « avoir supervisé des opérations menées par des groupes armés affiliés au mouvement Fatah, ayant entraîné la mort et la blessure d’Israéliens ».
Malgré son arrestation et sa condamnation, Barghouti a conservé une présence significative sur la scène palestinienne derrière les murs de sa prison, ayant rédigé en 2003 une formule pour un accord entre les factions palestiniennes visant à arrêter les opérations militaires pendant 3 mois en échange de l’arrêt des assassinats et des incursions perpétrés par l’occupation, marquant ainsi le début de son implication continue depuis sa cellule.