Entité sioniste : l’impossible victoire sur le Hamas, selon d’anciens responsables
Des officiers et des responsables israéliens à la retraite ont affirmé que la victoire sur le Hamas dans la guerre de Gaza n’est plus possible et que la seule option restante est d’accepter un échange de prisonniers déterminé par Yahya Sinwar, le leader du mouvement de résistance islamique Hamas à Gaza.
Sur la chaîne israélienne 12, le général de réserve Yitzhak Brick a rapporté que malgré la destruction de 1100 entrées de tunnels, il existe encore des milliers d’autres tunnels et des centaines de kilomètres qui restent. Sans résoudre ce problème, la victoire sur le Hamas est improbable.
En réponse à une question du présentateur du programme sur la possibilité que le contrôle des frontières et le corridor de Philadelphie puissent garantir la victoire, Brick a déclaré : « Il est impossible de gagner la guerre… Il faut faire face à la réalité, la dire et arrêter avec les histoires ‘nous, nous, nous’… À mon avis, il est aujourd’hui très difficile de déstabiliser le Hamas, et il serait plus simple de récupérer les personnes enlevées. »
Par ailleurs, la chaîne israélienne « Kan 11 » cite l’ancien chef du Mossad, Tamir Pardo, qui souligne qu’Entité sioniste n’a pas d’autre choix que d’accepter un accord d’échange de prisonniers aux conditions fixées par Sinwar. Il ajoute : « Si nous terminons la guerre avec 136 Ron Arad (référence à un pilote disparu il y a 36 ans) ou avec 136 cercueils, alors Entité sioniste perdra la guerre pour la première fois depuis sa création. »
Pardo a également souligné l’importance pour Entité sioniste de rectifier cette horrible erreur qui consiste à abandonner ses citoyens et à trahir sa promesse envers eux. « Sinwar est loin de toute pression, et nous sommes aujourd’hui très loin de remporter la bataille terrestre, » a-t-il déclaré. « Si le gouvernement et son chef décident d’abandonner les captifs, qu’ils le disent ouvertement devant le public. »
S’enfoncer dans la boue
Elieor Levy, rédacteur des affaires palestiniennes sur la chaîne Kan 11, compare la situation actuelle à un enlisement dans la boue à Gaza, évoquant l’entrée des Américains dans le bourbier irakien, et envisage le début d’une guerre d’usure dans la région.
Amirav Speirski, sœur d’un prisonnier tué à Gaza, accuse le gouvernement de les avoir trompés et abandonnés, et cible des personnes spécifiques du gouvernement en disant : « Seulement le combat… Seulement le combat. »
Les médias rapportent également une escalade des réactions des familles des captifs. Lors d’une manifestation devant la résidence du Premier ministre Benjamin Netanyahu, un manifestant a déclaré : « Dans chaque ville où tu iras, Benjamin, nous serons là… Tu dois trembler, les médicaments pour te calmer ne t’aideront pas. »
Une parente d’un des prisonniers israéliens a dit : « Nous sommes passés de supplier pour la libération de nos proches à implorer pour sauver leur vie. Nous demandons la tenue d’une conférence internationale avec la participation du Qatar, de l’Égypte, des États-Unis et d’Entité sioniste pour résoudre la situation et trouver une solution. »
Cette analyse met en avant la complexité de la situation et le dilemme auquel Entité sioniste est confronté dans son conflit avec le Hamas, une organisation qui montre à nouveau sa capacité à résister malgré les efforts militaires pour la neutraliser.