Le Burhan refuse encore une rencontre avec Hamidti et insiste sur la mise en œuvre des décisions du sommet de Djibouti
Le Conseil de Souveraineté de transition au Soudan a renouvelé son refus de tenir une rencontre entre son président, Abdelfattah Al-Burhan, et le commandant des Forces de soutien rapide, Mohamed Hamdan Dagalo, surnommé Hamidti. Il a souligné l’importance de l’application des résultats du dernier sommet de l’Autorité Intergouvernementale pour le Développement (IGAD) qui s’est déroulé à Djibouti, pour résoudre la crise soudanaise.
Lors d’une réunion périodique, le Conseil a insisté sur le fait que le gouvernement ne voit aucune raison de tenir le sommet prévu de l’IGAD en Ouganda le 18 janvier pour discuter de la situation au Soudan, car il ne considère pas nécessaire de discuter de la question du Soudan avant de mettre en œuvre les conclusions du sommet précédent à Djibouti.
Il y a deux jours, le samedi, le Conseil de Souveraineté a reçu une invitation de l’IGAD pour assister au sommet de l’Ouganda, considérant qu’il n’y a aucune nécessité de tenir un sommet sur la crise soudanaise avant de réaliser les résultats obtenus à Djibouti.
En revanche, Hamidti a annoncé sur sa plateforme « X » l’acceptation de l’invitation de l’IGAD pour participer au sommet de l’Ouganda.
Le 27 décembre, Khartoum avait annoncé que Djibouti les avait informés du report de la rencontre prévue entre Burhan et Hamidti au mois en cours, après que la réunion prévue dans la capitale djiboutienne le 28 décembre n’ait pas eu lieu.
Le 11 décembre 2023, l’IGAD a publié une déclaration finale pour le sommet de Djibouti, indiquant l’accord de Burhan et Hamidti pour tenir une rencontre bilatérale après environ sept mois de conflits entre les parties au Soudan.
Arrestations au sein du parti Oumma
Par ailleurs, le parti Oumma National au Soudan a condamné ce qu’il appelle des arrestations injustifiées de ses dirigeants, de ses membres et d’acteurs politiques et militants, ainsi que les violations continues contre les citoyens, selon un communiqué.
Le parti Oumma a affirmé qu’une force des milices de soutien rapide a arrêté dans la ville d’Omdourman l’assistant du président du parti, et qu’une autre force du renseignement militaire de l’armée soudanaise a arrêté un membre du bureau exécutif du parti dans l’État du Nil Blanc.
Depuis la mi-avril 2023, l’armée soudanaise et les forces de soutien rapide mènent une guerre qui a fait plus de 12 000 morts et plus de 7 millions de personnes déplacées et réfugiées, selon les Nations Unies.