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Plainte sud-africaine pourrait être dévastatrice pour Entité sioniste
Les journaux français "Le Monde" et le suisse "Le Temps" ont discuté de la plainte pour "génocide" déposée par l'Afrique du Sud contre Entité sioniste devant la Cour Internationale de Justice, qui tiendra ses audiences demain jeudi et après-demain vendredi. "Le Monde" a présenté les éléments de la plainte en détail, tandis que "Le Temps" a estimé que ce que l'Afrique du Sud a présenté pourrait être dévastateur pour Entité sioniste.
"Sans fondement"
Quant à elle, "Le Temps" fait référence à la déclaration du département d'État américain qui a qualifié la plainte contre Entité sioniste de "sans fondement" et a considéré la plainte, ainsi qu'Entité sioniste, comme motivée politiquement. La plainte pourrait être symboliquement significative dans les mesures initiales devant le tribunal.
Déshumanisation
Les trois crimes peuvent être légalement classés comme un génocide s'ils sont commis dans l'intention d'éliminer les Palestiniens de Gaza, selon le journal. Cette intention, qui est un élément crucial dans la définition du crime de génocide, est évidente pour l'Afrique du Sud "au plus haut niveau".
Un document de 84 pages cite des déclarations "déshumanisantes" faites par des responsables israéliens de haut rang, tels que le chef de l'État, le Premier ministre, de nombreux ministres et hauts fonctionnaires.
"Le Monde" rappelle les mots du Premier ministre Benjamin Netanyahu qui a décrit la guerre devant la Knesset comme "un combat entre les fils de la lumière et les fils des ténèbres, entre l'humanité et la loi de la jungle" et les propos du ministre de la Défense Yoav Gallant : "Nous combattons des animaux humains et nous agissons en conséquence" ajoutant "Nous imposons un blocus total sur Gaza. Pas d'électricité, pas d'eau, pas de gaz, tout est fermé".
Inquiétude israélienne
"Le Monde" souligne que cette fois, Entité sioniste n'a pas boycotté le tribunal et a nommé un juge spécial à La Haye, respecté et survivant de l'Holocauste, Aharon Barak. Il prêtera serment à l'ouverture des audiences jeudi, et l'Afrique du Sud pourra désigner un second juge spécial.
Deux jours après les audiences et la décision attendue des juges, une phase plus technique peut commencer, où Entité sioniste peut contester la compétence du tribunal sur cette affaire. Ensuite, l'Afrique du Sud et Entité sioniste devront présenter leurs mémoires écrits avant d'organiser des audiences sur le fond de l'affaire.
"Le Temps" met l'accent sur le fait que la plainte de l'Afrique du Sud pourrait être dévastatrice pour Entité sioniste, mentionnant l'inquiétude croissante des responsables israéliens, surtout en raison des déclarations considérées par Pretoria comme incitant au génocide, lorsque le président israélien Isaac Herzog a déclaré que "la nation (palestinienne) dans son ensemble est responsable" des crimes commis par le Hamas et a appelé à "briser sa colonne vertébrale".
La presse a noté qu'accuser Entité sioniste de violer le traité adopté par une majorité écrasante des pays en 1948, suite aux crimes nazis, n'est pas quelque chose qu'Entité sioniste peut accepter facilement. Elle se prépare à prouver que Pretoria utilise le droit international à des fins politiques, surtout après que l'Afrique du Sud a été vivement réprimandée par un autre tribunal de La Haye en 2017 pour avoir refusé d'arrêter le président soudanais Omar al-Bachir, accusé de "génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre" au Darfour.