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Le nouveau guet-apens du Qassam selon Doueiri : inédit et prolongé
Le général Fayez Doueiri, expert militaire et stratégique, a décrit le guet-apens mis en œuvre par les Brigades d'Ezzeldin al-Qassam, l'aile militaire du mouvement de résistance islamique Hamas, contre les forces d'occupation infiltrées au sud du quartier de Zeitoun à Gaza, comme étant réussi, sans précédent et s'étendant sur une longue durée temporelle.
Une embuscade bien conçue
Doueiri, dans son analyse pour Al Jazeera, a expliqué que pour qu'un guet-apens soit réussi, trois éléments étaient cruciaux : la définition de l'objectif, la disponibilité des informations, puis l'élaboration d'un plan précis. Il a souligné que les Qassam faisaient face à une force israélienne renforcée, capable d'être ravitaillée à tout instant, tandis que leurs combattants opéraient dans un cadre temporel restreint avec peu de marge d'erreur.
Il a relevé que la vidéo diffusée par les Qassam ne dure que 3 minutes, mais l'opération elle-même s'est étendue sur une période beaucoup plus longue. Il a révélé que la zone au sud du quartier de Zeitoun avait été en contact avec les forces d'occupation depuis la première semaine de l'opération terrestre israélienne.
Doueiri a mentionné que le guet-apens des Qassam avait été divisé en trois groupes : un groupe de combat avait ciblé la force israélienne s'infiltrant avec des obus antichars puis des tirs de mitrailleuses, et un groupe de soutien avait fourni le support de feu nécessaire au premier groupe.
Enfin, il a noté l'existence d'une troisième équipe chargée d'empêcher tout renfort d'atteindre la cible. Cette dernière a choisi un point stratégique pour intercepter les forces de secours, attaquant un véhicule avant de déclencher une charge explosive via un tunnel.
Acclamations pour le Jihad Islamique
Le général a également fait l'éloge d'une vidéo des combattants du Jihad Islamique, qui a ciblé un commando israélien retranché dans une maison à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, indiquant qu'ils avaient précédemment livré deux batailles militaires importantes contre l'occupation, et que leur armement différait quelque peu de celui des Qassam.
Évolutions sur le terrain
Concernant les derniers développements sur le terrain, Doueiri a indiqué que l'occupation avait adopté une phase de ciblage concentrée dans le nord, et a évoqué des rapports médiatiques faisant état d'un retrait de 60% à 90% des troupes qui avaient pénétré la zone après le désengagement de deux grandes divisions, ne laissant sur place qu'une brigade de parachutistes, une brigade Nahal et une unité de Yehalom spécialisée dans les tunnels, ainsi que deux petites unités de forces spéciales.
Il a confirmé que l'occupation n'avait pas réussi à détruire le réseau de tunnels au nord de la bande de Gaza, avait échoué à libérer les prisonniers et avait retiré la majorité des troupes engagées depuis le début de la guerre terrestre.
Dans la partie centrale de la bande, l'occupation a opéré un changement après avoir confié la mission à la division blindée '36', avant de charger la division '99', renforcée par 4 brigades, et dédié une brigade à chaque camp, faisant référence aux camps de Al-Bureij, Al-Maghazi, Al-Nuseirat et Al-Zawayda, où elle les a isolés les uns des autres.
Il a précisé que l'occupation avait mené une manœuvre partant des tours Al-Zahra au sud de Gaza en direction de Zawayda, dans le but de séparer Zawayda et Maghazi de Deir Al-Balah, qui n'avait pas encore été impliquée dans la bataille.
Au sud, l'opération à Khan Younis continue à son intensité maximale, l'occupation cherchant à encercler la ville depuis le sud en raison de la résistance farouche à Qarara et Khuza'a, en développant ses opérations depuis la région de Fakhari vers Khirbet Al-Adas, selon l'expert militaire.
Doueiri a estimé que les forces israéliennes à Khan Younis comprenaient environ 8 brigades de combat soutenues par deux autres brigades, révélant que les combats dans cette ville étaient plus intenses qu'au nord en raison de la nature du terrain et de la présence de forces d'élite des différentes factions de la résistance, ainsi que de l'existence d'une salle d'opérations commune, affirmant que la direction de la bataille au sud était centralisée contrairement à ce qui s'était passé au nord.