L'escalade de violence à Gaza conduit à des pertes tragiques
Les opérations militaires israéliennes dans le quartier de Shuja'iyya, au nord de la bande de Gaza, ont pris un tournant tragique lorsque trois détenus israéliens ont été tués par des soldats, après une apparente tentative d'évasion. Cet incident provoque une vague d'indignation contre le gouvernement israélien et nuit à la réputation de l'armée.
Benjamin Netanyahu, le Premier ministre d'Entité sioniste, a pris la parole d'un ton grave. Remplaçant son habituelle tenue de combat par un costume plus formel, il s'est adressé aux Israéliens plongés dans le doute, évoquant les trois morts : "Ils étaient à une étape de la liberté lorsqu'est survenue la tragédie… Cela me brûle le cœur… Tout le pays est en deuil."
Mort tragique lors d'une confusion
Le drame s'est noué quand trois hommes sont sortis d'un bâtiment, sans chemise, agitant un drap blanc fixé à un bâton. Un sniper, les prenant pour des terroristes et se sentant menacé, a ouvert le feu, contrevenant ainsi aux règles d'engagement habituelles.
Les familles des détenus israéliens, représentées par un forum informel, ont décidé de renforcer la pression sur le gouvernement. Pour ce faire, elles ont déplacé leur centre d'activité au Kiriya, siège du commandement de l'armée, contraignant quotidiennement les membres du conseil de guerre à passer devant d'immenses photos de leurs proches, réclamant un plan pour libérer tous les otages.
L'affaire, qualifiée de "malheureuse" par le journal suisse, a ouvert les yeux des Israéliens sur le chaos régnant dans le secteur et les affrontements directs qui entraînent des pertes quotidiennes pour les forces israéliennes. En effet, environ 20 % des soldats tués depuis le début de l'offensive terrestre sont morts à cause de "tirs amis", un chiffre que certains réservistes estiment même plus proche de 50 %.
Un officier israélien déclare : "Il faut comprendre que nous combattons un ennemi vêtu de jeans et de chaussures de sport, certains étant même des kamikazes sans armes visibles."
Néanmoins, les voix condamnant la violence restent rares, et les victimes palestiniennes sont souvent mises de côté. Noam Peri, dont le père est toujours détenu à Gaza, affirme soutenir les dirigeants de l'armée israélienne, y compris les soldats impliqués dans la tragédie, et remercie les responsables de l'armée, du Mossad et du Shin Bet pour leurs efforts continus à relancer les négociations.
Netanyahu, politiquement avantagé par la continuation des combats et sous la pression de son aile droite, ne semble pas vouloir changer de tactique, affirmant, en partageant le contenu d'une lettre reçue des familles des soldats tués, qu'il a été mandaté non pas pour s'arrêter en chemin, mais pour lutter.
Cependant, comme le rapporte la publication, la situation se détériore, avec un accroissement des tensions à la frontière avec le Liban, la mer Rouge qui devient une zone plus contestée et un soutien international qui s'effrite.
Un bilan qui pousse à la réflexion
Ce tragique événement à Gaza souligne la complexité et les dangers de la guerre moderne où la frontière entre combattants et civils peut devenir floue et où les erreurs sont parfois fatales. Cet incident révèle également les tensions croissantes au sein de la société israélienne et souligne l'urgence d'une solution pacifique pour mettre fin à ce cycle de violence.