Face à la souffrance que subissent les blessés de Gaza dans l'attente de soigner leurs graves blessures à l'étranger, le blocus militaire et le manque de fournitures médicales mettent des vies en danger. Dans cet article, nous explorons les difficultés rencontrées par ces personnes dans leur quête de soins médicaux vitaux.
Une lutte pour la survie : la crise des blessés de Gaza face à l'interdiction de voyager pour des soins
Walaa Masoud, une résidente du camp de réfugiés de Jabalia, au nord de la bande de Gaza, craint de ne plus pouvoir remarcher suite à une grave blessure causée par une frappe aérienne israélienne. Les hôpitaux de Gaza, en situation de délabrement à cause du blocus et des attaques militaires, ne disposent pas des équipements et des médicaments nécessaires pour traiter sa condition.
Un système médical au bord de l'effondrement
Le ministère de la Santé à Gaza décrit le processus de déplacement à l'étranger pour les patients et les blessés via le passage frontalier de Rafah avec l'Égypte comme inefficace à sauver de nombreuses vies. Le "Euro-Mediterranean Human Rights Monitor" considère que les obstacles imposés par Israël au voyage des milliers de patients et de blessés équivalent à condamner ces personnes à mort sans procès.
Le retard dans les approbations de voyage peut signifier une différence entre la vie et la mort. Des centaines de noms sont transmis quotidiennement aux autorités égyptiennes, mais seulement une fraction reçoit l'autorisation de passer, souvent trop tard pour ceux qui sont dans un état critique.
Traverser la frontière de Rafah : une odyssée médicale
À ce jour, moins de 1% des blessés de la guerre ont réussi à passer par le point de passage de Rafah pour obtenir un traitement médical en Égypte. Les restrictions de voyage, combinées à une infrastructure sanitaire en crise, ont entraîné des niveaux d'occupation dépassant la capacité des hôpitaux qui fonctionnent encore, avec des unités de soins intensifs qui opèrent à 250% de leur capacité.
Un système de santé ciblé et détruit
Le secteur de la santé à Gaza a été délibérément pris pour cible par les forces d'occupation israéliennes, entraînant la destruction d'infrastructures vitales. 22 hôpitaux et 52 centres de santé ont été mis hors service, 102 ambulances détruites, et 38 personnels médicaux arrêtés, selon les dernières statistiques du ministère de la Santé de Gaza.
Des violations délibérées et des crimes de guerre
Les entraves aux déplacements des blessés et des malades et l'interdiction sur les importations de fournitures médicales sont considérées comme des formes de « peine collective » et une violation flagrante du droit international, pouvant être qualifiées de crime de guerre. La situation médicale catastrophique à Gaza est aggravée par une politique délibérée visant à maintenir le système de santé dans un état d'effondrement continu.
Un appel à l'action humanitaire
Pour arrêter cette descente aux enfers, le Dr. Marwan Al-Hams, président du comité d'urgence sanitaire à Rafah, insiste sur la nécessité d'établir un corridor humanitaire sûr et fonctionnel pour assurer l'afflux de fournitures médicales et de carburant, essentiel pour sauver des vies et traiter les blessés dans toutes les zones de la bande de Gaza.
Face à ce tableau sombre où la survie des blessés de Gaza est menacée, l'espoir d'une aide internationale devient un impératif urgent. La mobilisation globale et la responsabilité médicale internationale doivent s'unir pour offrir un passage sécurisé et l'accès aux traitements vitaux aux victimes de cette tragédie humaine.