Une tragédie s’est déroulée au camp de Maghazi, au centre de la bande de Gaza, où 45 personnes, principalement des femmes et des enfants, ont été tuées lors d’un massacre, selon une source médicale citée par Al Jazeera. Dans le même temps, les Brigades du martyr Ezzedine al-Qassam, la branche militaire du Mouvement de résistance islamique Hamas, ont annoncé avoir détruit 5 chars israéliens lors de combats dispersés à Khan Younis, Beit Hanoun et au nord-ouest de Gaza.
Les habitants du camp de Maghazi ont affirmé que le nombre de victimes de ce massacre, survenu samedi dernier dans le camp, était beaucoup plus élevé en raison de l’incapacité à ce jour de déblayer les décombres des maisons, qui étaient bondées de citoyens et de personnes déplacées. Le ministère de la Santé à Gaza a déclaré qu’un bombardement direct israélien avait ciblé les maisons des citoyens dans le camp, faisant environ 100 blessés. Le porte-parole de l’hôpital des martyrs d’Al-Aqsa a déclaré que des victimes et des blessés du massacre au camp de Maghazi s’accumulent dans les couloirs de l’hôpital, face à de grandes difficultés pour faire face à la situation.
Au cours des dernières heures, de nouvelles frappes israéliennes ont visé l’une d’entre elles une mosquée à l’est de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, tandis que la municipalité de Beit Lahia a déclaré que l’occupation visait délibérément les puits et les réservoirs d’eau. Le correspondant d’Al Jazeera a également signalé des morts et des blessés suite à un bombardement de l’occupation d’une maison dans le quartier de Zeitoun à l’est de la ville de Gaza, ainsi que la mort d’au moins 30 martyrs dans un bombardement israélien visant la maison de la famille Abou Hassira près du port de Gaza.
D’un autre côté, alors que des chars israéliens sont détruits, la résistance palestinienne fait face à l’invasion israélienne à distance zéro. Elle a annoncé avoir détruit deux chars qui avaient pénétré à Beit Hanoun avec des obus « Yassin 105 », et a également annoncé précédemment avoir détruit un char avec un obus « Yassin 105 » dans le nord-ouest de Gaza, tuant un certain nombre de soldats israéliens à bout portant. Les brigades al-Qassam ont annoncé avoir détruit deux chars de la force d’invasion à l’est de Khan Younis après les avoir piégés et les avoir visés avec des obus « Yassin 105 ». Les brigades al-Qassam avaient également annoncé samedi la destruction de 24 chars et d’un véhicule militaire au cours des dernières 48 heures, affirmant « engager des combats avec des forces israéliennes sur plusieurs axes, à distance zéro ».
Al Jazeera a obtenu des images montrant la destruction de véhicules israéliens par les combattants des brigades al-Qassam lors de ces affrontements, à la périphérie du camp de plage et du quartier de Sheikh Radwan, au nord de Gaza. Des plateformes d’informations palestiniennes ont également publié une vidéo montrant le moment d’une explosion d’un engin explosif artisanal lorsque les véhicules de l’occupation passaient sur une route entre les villages de Kafr Thulth et Azun, à l’est de Qalqilya en Cisjordanie. En Cisjordanie également, le nombre de martyrs dans la ville d’Abu Dis, à l’est de Jérusalem occupée, est passé à 3, tandis que le quatrième a été tué dans le village de Nawba, au nord-ouest d’Hébron, lors d’affrontements avec les forces d’occupation dans le village, portant ainsi le nombre de martyrs palestiniens à 150 depuis le début de la guerre à Gaza.
Le mouvement de protestation devant la résidence du Premier ministre Benjamin Netanyahu à Jérusalem-Ouest a été marqué par des affrontements entre manifestants israéliens et policiers. Les manifestants ont exigé du gouvernement israélien qu’il travaille pour libérer les détenus des factions palestiniennes dans la bande de Gaza, imputant à Netanyahu la responsabilité du maintien des détenus à Gaza, et de ne pas faire suffisamment d’efforts pour les libérer, les exposant ainsi constamment aux bombardements violents sur toute la bande de Gaza. Des centaines de manifestants ont brandi le drapeau israélien et scandé des slogans tels que « Libérez les otages maintenant, à tout prix », avant de franchir les barrages policiers entourant la résidence de Netanyahu à Jérusalem.
Cette protestation met en lumière la colère croissante de la population envers les dirigeants politiques et de sécurité, et survient en même temps qu’un sondage en Entité sioniste révèle que 76% des Israéliens demandent la démission de Netanyahu. Avec la dissipation de l’effet du premier choc, la colère populaire en Entité sioniste est en augmentation, de nombreuses familles des personnes détenues à Gaza critiquant vivement la réaction du gouvernement et demandant la libération de leurs proches. Des milliers de personnes ont également manifesté à Tel Aviv en agitant des drapeaux et en brandissant des photos de certains des prisonniers à Gaza, ainsi que des panneaux portant des slogans tels que « Libérez les otages maintenant, à tout prix ».