Les forces pakistanaises contrecarrent une attaque, tuant 9 combattants
Le 4 novembre 2023, un groupe de combattants a ciblé une base d'entraînement de l'armée de l'air dans la région de Mianwali, au centre du Pakistan, mais les troupes ont contrecarré l'attaque, tuant neuf des assaillants, selon l'armée pakistanaise. Dans un communiqué, l'armée a déclaré : "Grâce à la réponse rapide et efficace des troupes, l'attaque a été déjouée, garantissant la sécurité des personnels et des installations". Trois avions immobilisés et un camion-citerne ont été endommagés lors de l'attaque.
Le groupe nouvellement formé appelé Tehreek-e-Jihad Pakistan (TJP), qui a perpétré une série d'attaques dans le pays cette année, a revendiqué la responsabilité de l'attaque de samedi matin dans un communiqué envoyé aux journalistes par son porte-parole.
Le Premier ministre par intérim du pays, Anwaar ul-Haq Kakar, a salué les efforts de l'armée de l'air du Pakistan pour avoir réagi à l'attaque. Sur la plateforme de médias sociaux X, il a déclaré : "Toute tentative de nuire à notre sécurité se heurtera à une résistance inébranlable". Il a ajouté : "La vaillante force aérienne pakistanaise a une fois de plus prouvé sa valeur en contrecarrant une attaque terroriste lâche à Mianwali. Toute tentative de nuire à notre sécurité se heurtera à une résistance inébranlable. La nation est avec vous et nous saluons votre courage et votre détermination".
Cette attaque survient un jour après une embuscade contre un convoi militaire ayant tué 14 soldats dans la province du Baloutchistan, dans le sud-ouest. Vendredi également, une attaque à la bombe et à l'arme à feu contre un véhicule de police a tué trois personnes et en a blessé plus de 20.
La violence a augmenté au Pakistan cette année, principalement en raison de l'activité accrue de groupes armés tels que le TJP et le Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP), un groupe interdit idéologiquement aligné sur les Taliban afghans. Le pays est également aux prises avec des crises politiques et économiques, ce qui a entraîné une baisse générale de l'ordre et de la sécurité. Selon l'Institut pakistanais d'études sur les conflits et la sécurité, le mois d'août a connu une forte augmentation des attaques armées, avec 99 incidents signalés à travers le pays, le chiffre le plus élevé en un seul mois depuis novembre 2014.
Les régions tribales du Pakistan, qui bordent l'Afghanistan, ont longtemps servi de refuge pour les groupes armés. Cependant, l'armée pakistanaise a mené d'importantes opérations contre ces groupes le long de la frontière afghane depuis l'attaque de 2014 contre une école gérée par l'armée, au cours de laquelle plus de 150 personnes, principalement des enfants, ont été tuées. Ces régions tribales ont également été converties en districts entièrement contrôlés au cours des dernières années, et l'armée pakistanaise a annoncé avoir éliminé les combattants locaux et étrangers de la région. Cependant, des attaques sporadiques se poursuivent.
Parallèlement, le pays s'apprête également à tenir ses élections nationales reportées au 8 février, alors que les crises de sécurité s'accumulent.
En conclusion, les forces pakistanaises ont réussi à contrecarrer une attaque contre une base de l'armée de l'air, tuant neuf combattants. Cette attaque s'inscrit dans le contexte d'une violence croissante au Pakistan cette année, liée à l'activité accrue de groupes armés tels que le TJP et le TTP. La nation se prépare également à des élections nationales, bien que la sécurité soit un enjeu majeur. Malgré les opérations de l'armée pakistanaise dans les régions tribales, des attaques sporadiques continuent de se produire.