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Le Premier ministre australien Anthony Albanese se rendra à Pékin le samedi, un peu plus de 50 ans après le voyage historique de son prédécesseur Gough Whitlam en Chine. Cependant, tandis qu’Albanese suit les traces de Whitlam, qui a établi des liens avec la Chine en 1972, il a pris soin de se rendre d’abord aux États-Unis, l' »ami pour toujours » de l’Australie. Albanese a confirmé les dates exactes de sa visite en Chine – du 4 au 7 novembre – juste quelques heures avant de prendre l’avion pour Washington, DC, et a également annoncé certaines initiatives politiques – notamment pour les producteurs de vin australiens – indiquant un potentiel réchauffement des relations de l’Australie avec Pékin.
Une visite longtemps prévue
La visite de l’Albanese en Chine – la première par un leader australien en sept ans – fait suite à un voyage de rapprochement effectué par la ministre des Affaires étrangères, Penny Wong, en décembre 2022. Une visite importante pour les vignerons australiens, qui espèrent une résolution du différend sur les tarifs douaniers imposés par la Chine en 2020, qui a entraîné un excédent massif de vin dans les vignobles australiens.
Un équilibre délicat
Albanese, qui est arrivé au pouvoir en 2022, a hérité d’une relation tendue avec la Chine, en raison de différends commerciaux, du COVID-19, des accusations d’ingérence politique et d’espionnage, ainsi que des violations des droits de l’homme. Malgré cela, il espère un réchauffement des relations bilatérales, notamment avec la libération de la journaliste australienne Cheng Lei détenue en Chine depuis trois ans.
Des enjeux complexes
Malgré les espoirs d’une détente, il convient de noter que le gouvernement australien est également préoccupé par les questions relatives à la propriété intellectuelle et aux secrets commerciaux, alors que les agences de renseignement australiennes ont signalé des tentatives de la Chine de cibler des informations confidentielles. Il est donc essentiel pour Albanese de soulever ces problèmes lors de sa visite en Chine.
La visite d’Albanese en Chine marque un tournant important dans les relations entre les deux pays, avec l’espoir d’un réchauffement après des années de tensions. Cependant, la résolution des différends et des problèmes complexes entre l’Australie et la Chine reste un défi de taille. Il est essentiel pour Albanese de trouver un équilibre délicat entre la consolidation de l’alliance avec les États-Unis et la stabilisation des relations commerciales avec la Chine. Seul l’avenir nous dira comment ces enjeux seront gérés.