Le Kremlin nie le plan de Fagner d'armer le Hezbollah avec des systèmes de défense aérienne
La présidence russe, également connue sous le nom de Kremlin, a formellement démenti aujourd'hui un rapport du Wall Street Journal selon lequel les États-Unis disposeraient de renseignements indiquant que le groupe militaire russe Fagner prévoit de fournir des armes de défense aérienne au Hezbollah libanais. Le porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov, a déclaré en réponse au rapport, qui cite des responsables américains non identifiés, que « nous avons déjà dit que ce groupe (Fagner) n'existe pas en réalité ». Peskov a qualifié le rapport de « spéculation sans fondement » et a ajouté que « s'il y a de réelles inquiétudes concernant quelque chose, ils peuvent toujours les transmettre à notre armée via les canaux de communication d'urgence entre les armées russe et américaine ».
Le Wall Street Journal rapporte que Fagner prévoit de fournir au Hezbollah le système Pantsir-S1, également connu sous le nom de SA-22 selon l'OTAN, qui utilise des missiles anti-aériens et des armes de défense aérienne pour intercepter les avions. Le journal cite un responsable américain non nommé qui déclare que Washington n'a pas confirmé si le système a déjà été livré, mais ajoute que des responsables américains suivent les discussions entre Fagner et le Hezbollah. Selon le journal, le système Pantsir-S1 serait livré au Hezbollah par l'intermédiaire de la Syrie, où la Russie soutient le président syrien Bashar al-Assad dans sa lutte contre la révolution depuis 2015.
Concernant le groupe Fagner, le Kremlin a repris le contrôle de ce groupe, qui était financé par le gouvernement russe, après une brève rébellion en juin dernier menée par son ancien dirigeant, Yevgeny Prigozhin, qui a été tué dans un accident d'avion. Le président russe, Vladimir Poutine, a déclaré à plusieurs reprises que Fagner n'est pas une organisation légale en vertu de la loi russe interdisant les groupes de mercenaires à l'intérieur du pays, malgré l'apparition de Poutine en septembre dernier avec l'un des anciens dirigeants du groupe.
Le sort final du groupe Fagner n'est pas encore clair, et lorsqu'on lui a demandé lors d'une conférence de presse s'il y avait des rapports non confirmés selon lesquels le fils de Prigozhin, Pavel, aurait pris la relève du groupe, Peskov a répondu que « ce n'est pas une question à laquelle nous devons répondre, ce n'est pas notre sujet, et nous n'avons pas d'informations à ce sujet ».
En conclusion, le Kremlin dément catégoriquement le rapport du Wall Street Journal sur les plans présumés de Fagner d'armer le Hezbollah avec des systèmes de défense aérienne. Bien que l'avenir du groupe Fagner soit incertain, il est important de noter que le Kremlin a déjà nié l'existence et le statut légal de ce groupe en Russie.