La situation dans les hôpitaux de Gaza devient de plus en plus critique, alors que le nombre de martyrs et de blessés continue d’augmenter et que le carburant se fait de plus en plus rare. L’Organisation mondiale de la santé a alerté mardi sur une « catastrophe imminente en matière de santé publique » dans la bande de Gaza, en raison de la surpopulation, des déplacements massifs de population et des dommages infligés aux infrastructures d’eau et d’assainissement causés par l’agression israélienne en cours.
Dans ce contexte, le ministère de la Santé de Gaza a confirmé que le compte à rebours pour l’arrêt des générateurs principaux des hôpitaux Al-Shifa et Al-Indonesi, prévu pour mercredi, a commencé. Le ministère a une fois de plus appelé les autorités égyptiennes à rouvrir le passage de Rafah afin de permettre l’entrée des aides et l’évacuation des blessés.
Le ministère de la Santé a également déclaré, par la voix de son porte-parole Ashraf al-Qidra, que l’hôpital de la solidarité turque avait été pris pour cible ce matin par l’armée d’occupation. Les patients et le personnel médical de l’hôpital ont appelé le président turc Recep Tayyip Erdogan à « arrêter » les attaques israéliennes qui visent l’hôpital et ses environs depuis des jours, mettant en danger la vie des patients et du personnel.
Le ministère de la Santé de Gaza a lancé un appel urgent aux citoyens pour qu’ils se rendent dans les hôpitaux de la région afin de faire des dons de sang, compte tenu de l’augmentation du nombre de martyrs et de blessés causés par les bombardements israéliens, qui s’élève à 8 525 morts, dont 3 542 enfants et 2 187 femmes.
Les porte-paroles de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’UNICEF, Christian Lindmeier et James Eldr, ont mis en garde contre le danger de décès indirects de civils dus aux bombardements israéliens. Lindmeier a déclaré aux journalistes qu’une « catastrophe imminente en matière de santé publique se profile à l’horizon, compte tenu des déplacements massifs de population, de la surpopulation et des dommages causés aux infrastructures ».
Interrogé sur le fait que les gens meurent à cause de complications autres que celles causées par les bombardements, Lindmeier a répondu : « ils meurent déjà ». James Eldr, porte-parole de l’UNICEF, a également mis en garde contre le risque accru de décès chez les nourrissons en raison de la sécheresse, alors que seulement 5 % des réserves d’eau sont disponibles.
Le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies a déclaré dans un communiqué plus tôt dans la journée de mardi que l’approvisionnement en eau a été interrompu dans le sud de Gaza « pour des raisons inconnues », appelant à permettre l’entrée de carburant à Gaza pour faire fonctionner la station de désalinisation de l’eau.
Depuis le début de son agression contre Gaza le 7 du mois en cours, Entité sioniste impose un siège sur la bande de Gaza et refuse d’autoriser l’entrée de carburant, prétextant que le mouvement de résistance islamique Hamas pourrait l’utiliser à des fins militaires.
Source : Al-Jazeera